Les représentants de la Jummah Mosque seront informés ce mercredi 7 septembre de la décision du gouvernement concernant la célébration de la fête l’Eid-Ul-Adha, prévue le lundi 12 septembre. Selon les autorités, environ 1 200 bœufs sont disponibles sur le marché pour le qurbani alors qu’il en faut 2 000 de plus.
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Ultime réunion entre les représentants de la Jummah Mosque et les ministres de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun, du Logement et des Terres Showkutally Soodhun, et des Collectivités locales Anwar Husnoo, ce mercredi 7 septembre. À la suite de cette réunion, une décision sera prise dans le cadre de la fête de l’Eid-Ul-Adha. Selon les autorités, environ 1 200 bœufs en bonne santé sont disponibles sur le marché pour la fête. Or, l’an dernier, selon le président de la Jummah Mosque Nissar Ramtoola, entre 4 500 et 5 000 bêtes ont été sacrifiées pour la fête, dont 3 700 bœufs.
Pour pallier le manque de bœufs sur le marché, le ministère de l’Agro-industrie a déjà pris contact avec les éleveurs de chèvres et de moutons pour une prompte collaboration. Lors de la réunion tenue lundi dernier, les cadres du ministère de l’Agro-industrie avaient fait comprendre aux membres de la Jummah Mosque qu’environ 16 000 têtes de bétail, notamment des bœufs, des moutons, des cabris et des boucs, sont disponibles. Mais le nombre exact sera communiqué ce mercredi à l’issue de cette réunion. Nissar Ramtoola précise qu’environ 30 000 à 32 000 familles comptent pratiquer le qurbani le lundi 12 septembre.
L’inquiétude régnait dans certaines fermes le mardi 6 septembre. Salim, que nous avons rencontré à celle de Black Angus Ltd, à Albion, est inquiet : « Tous les ans, nous sacrifions un bœuf pour la fête. En raison de la maladie, nous n’arrivons pas à acheter un animal en bonne santé. C’est fort possible que nous ne ferons pas d’abattage si nous n’arrivons pas à trouver un bœuf sain. »
Sacrifice à l’étranger
Nissar Ramtoola précise pour sa part qu’un animal autre que le bœuf peut être sacrifié pour la fête. « Nous avons déjà trois options. Au cas où il y a une pénurie de bœufs, nous nous tournerons vers le plan B, soit les cabris et les moutons. La troisième option, c’est le sacrifice à l’étranger », souligne-t-il.
Avant de préciser que « lors de la rencontre avec les cadres du ministère de l’Agro-industrie, ces derniers avaient indiqué qu’environ 16 000 têtes de bétail, notamment des bœufs, des moutons, des boucs et des cabris, seraient disponibles sur le marché. Mais le nombre exact sera dévoilé ce mercredi ».
À la ferme Black Angus Ltd, à Albion, Beelall Umar explique que les bœufs importés d’Afrique du Sud, sont en bonne santé et ont tous déjà été vendus ou réservés. Sur ordre du service vétérinaire, l’accès à cette ferme est interdit au public afin d’éviter toute contamination. Le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun précise « qu’une décision sera prise après la réunion de mercredi. Et en ce qu’il s’agit de la contamination dans les fermes, elle est probablement causée par les différentes visites des gens pendant le week-end ».
Sur le marché local, le prix d’un mouton varie entre Rs 12 000 et Rs 15 000. Idem pour le bouc. Quant au prix d’un cabri, il varie entre Rs 5 000 et Rs 7 000.
Fièvre aphteuse : 72 bêtes sont morts à Socovia entre dimanche et mardi
Le bilan est lourd. 72 bœufs sont morts de la fièvre aphteuse à la ferme de Socovia, à La Chaumière, Saint-Martin, entre dimanche et mardi. Outre la police, les techniciens du service vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie occupent les lieux depuis lundi matin. Il ont déjà procédé à la vaccination des animaux présentant les symptômes de l’épizootie.
Les 4 200 bœufs de Socovia ne pouvant être écoulés dans le cadre de la fête Eid-Ul-Adha, la police va maintenir sa présence à la ferme pour veiller à ce qu’il n’y ait aucun transfert de bétail. Elle va également faire respecter un ordre transmis par les services vétérinaires depuis le début de l’épizootie au mois d’août, afin que le public n’ait pas accès aux animaux.
« L’accès à la ferme est désormais restreint. C’est ce que nous avions réclamé depuis le début », fait ressortir le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun. Les techniciens du service vétérinaire déplorent que l’installation ait été prise d’assaut durant ces trois dernières semaines, ce qui expliquerait les nouveaux cas de fièvre aphteuse.
Des points de désinfection avaient bien été mis en place à l’entrée de Socovia, mais seuls les pneus des véhicules venant du cimetière St-Martin étaient sujets à une vaporisation. Ce n’était nullement le cas pour les véhicules arrivant en sens inverse et les membres du public n’étaient pas non plus soumis à un traitement particulier.
Le service vétérinaire a également procédé à une inspection de la ferme Soreefarm, plus loin à La Chaumière, à proximité du réservoir de La Ferme. à ce stade, aucune bête sur place ne présente des symptômes de la maladie.
En ce qui concerne de la plainte de Raffick Goolfee contre le ministère de l’Agro-industrie pour négligence, Mahen Seeruttun réplique que même si les bœufs destinés à Socovia ont été débarqués à Port-Louis, au même endroit que les animaux infectés venant de Rodrigues, le délai entre les deux cargaisons était d’un mois et tout le périmètre avait été désinfecté au préalable.
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