Le fait que des enfants tombent dans l’univers de la drogue ou soient utilisés comme passeurs est un nouveau phénomène mondial. C’est ce qu’a déclaré Rita Venkatasawmy lors de son intervention dans l’émission Au cœur de l’info animée par Patrick Hilbert et Ruth Rajaysur sur Radio Plus, le lundi 13 mai 2019.
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Intervenant sur le cas des deux enfants âgés de six et neuf ans interceptés à l’aéroport avec du Subutex, l’Ombudsperson for Children soutient que ces derniers ne sont pas responsables. Elle estime qu’ils ont été utilisés par des trafiquants sans scrupules. Cela pousse Rita Venkatasawmy à soulever la grande question de l’âge de la responsabilité. « Un enfant de six ans peut-il être responsable de ce type de délit ? C’est pour cette raison qu’il faut repousser l’âge de la responsabilité du mineur le plus tard possible », a-t-elle dit.
L’assistant surintendant de police (ASP) Teegaragen Sooben de l’Anti-Drug and Smuggling Unit de l’aéroport est d’avis que ce cas pousse à la réflexion. « Les trafiquants ne reculent devant rien. Là ils vont dans l’extrême. C’est malheureux que des enfants soient utilisés de la sorte. C’est le premier cas du genre recensé à Maurice », a dit l’ASP. Il a précisé que les membres de l’Adsu redoubleront de vigilance car « tout le monde est un suspect potentiel ». Selon lui, ceux qui ont utilisé ces enfants font partie d’un réseau.
Chagos : Résolution du 22 mai à l’ONU
L’autre partie de l’émission était axée sur la résolution de Maurice devant l’Assemblée générale des Nations unies le 22 mai 2019. Cette résolution a pour but de continuer à mettre la pression sur le Royaume-Uni, en demandant aux Nations unies d’appliquer l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ). Robin Mardaymootoo, avoué du Groupe Réfugiés Chagos, a rappelé qu’il s’agit d’une phase très importante pour la communauté chagossienne et l’État mauricien. « Il faut continuer la lutte », estime Robin Mardaymootoo.
Milan Meetarbhan, ancien ambassadeur à l’ONU, est dans la même logique. « Une résolution est la continuité de l’avis consultatif de la CIJ. Cette résolution apportera des changements radicaux dans la position adoptée par le Royaume-Uni. Mais il y aura sans nul doute une pression politique énorme à l’international. »
Selon Milan Meetarbhan, il peut y avoir deux explications possibles à l’entêtement des Britanniques sur le dossier Chagos. La première est la position des États-Unis qui ne veulent pas que le Royaume-Uni redonne la souveraineté de l’archipel à Maurice. La deuxième est que le Royaume-Uni devra faire face à des revendications par rapport à d’autres territoires contestés. « Si le Royaume-Uni cède pour Maurice, il devra céder pour d’autres », affirme-t-il.
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