La Bail and Remand Court a lancé un ultimatum pour instruire un procès formel d’ici le 23 juillet 2024 contre l’Ukrainienne Mariia Peresolkina, accusée provisoirement de trafic de drogue. Faute de quoi, elle sera remise en liberté sous caution.
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L’Ukrainienne Mariia Peresolkina est actuellement en détention provisoire à la prison centrale de Beau Bassin depuis son arrestation le 29 octobre 2022 par les éléments de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU), dans le cadre de la saisie de drogue d’une valeur de Rs 44 886 000.
Par ailleurs, cette femme de 27 ans a donné naissance à une petite fille pendant sa détention à la prison centrale de Beau Bassin. Elle fait actuellement face à une accusation provisoire de « trafic de drogue avec des circonstances aggravantes (importation of cocaine with an averment of trafficking) » devant le tribunal de Mahébourg.
Les conditions imposées par la BRC sont les suivantes : elle devra fournir deux cautions d’un montant de Rs 1 million chacune par chèque et signer un engagement de dette d’un montant de Rs 6 millions. La BRC a également ordonné qu’elle remette son numéro de téléphone portable à la police afin qu’elle puisse être localisée à tout moment. Un couvre-feu lui est également imposé de 21 heures à 5 heures. Elle devra remettre son passeport aux autorités et éviter tout contact avec des tiers, à l’exception de la police.
Mariia Peresolkina avait réclamé sa libération sous caution devant la BRC par le biais de son avocat. La poursuite s’était opposée en soulevant quatre points, notamment le risque de fuite, de récidive, d’interférence avec les témoins, pour sa propre sécurité et celle de son enfant.
Selon l’inspecteur Bsomi de l’ADSU, le 29 octobre 2022, la prévenue avait été appréhendée à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam National, à Plaisance, avec une autre personne à sa descente d’avion du vol KF 23014 en provenance de Bruxelles. Cela après que les membres de l’ADSU et les douaniers eurent effectué une fouille sur un de ses sacs. Au cours de cette fouille, ils avaient saisi deux bouteilles contenant chacune une certaine quantité de liquide qui avait été identifiée par la Forensic Science Laboratory (FSL) comme étant des cannabinoïdes synthétiques. Le poids de la drogue est de 2 292,4 grammes, d’une valeur de Rs 44 886 000. La prévenue avait impliqué un Mauricien résidant à Bruxelles, un certain John Mick Martingale, qui se trouvait sur le même vol qu’eux, comme étant celui qui leur avait remis les deux bouteilles et qu’il allait par la suite les récupérer à l’extérieur de l’aéroport.
Mariia Peresolkina avait initialement nié les faits. Mais elle avait avoué que son motif pour venir à Maurice était une transaction monétaire illicite contre rémunération.
L’inspecteur avait aussi affirmé avoir eu l’opportunité de rencontrer le concubin de l’Ukrainienne, le 26 janvier 2024. Ce dernier était accompagné de la propriétaire d’une villa à Flic-en-Flac. Celle-ci avait souligné qu’elle était prête à louer une partie de son appartement à la prévenue. De plus, Kevin Matkovich et la propriétaire avaient présenté à la police un contrat de location dûment signé.
De son côté, Mariia Peresolkina avait déclaré en cour qu’elle respecterait toutes les conditions imposées par le tribunal si elle obtenait la liberté sous caution. Elle avait aussi affirmé que son concubin subviendrait à ses besoins financiers, étant le père de sa fille, et qu’il vivrait avec eux.
Dans son arrêt, la magistrate Ashmi Nuckchady a refusé la liberté sous caution à la prévenue. Toutefois, la Cour a noté que le délit a été commis le 29 octobre 2022 et que le dossier sera remis au bureau du Directeur des Poursuites Publiques dans trois mois pour avis.
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