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Développement aéroportuaire: la zone cargo de Plaisance livrable dans six mois

Les espaces pour la zone de transbordement et du port franc seront prêts d’ici juin 2016. Airports of Mauritius Limited et le Board of Investment entameront un marketing agressif à l’échelle internationale pour attirer les principaux acteurs de la logistique à Maurice.

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Que faut-il faire pour remplir les espaces « Cargo & Freeport Zone » de Plaisance qui seront livrables en juin prochain ? Airports of Mauritius Ltd (AML), organisme chargé de la gestion de l’aéroport, va s’engager aux côtés du Board of Investment (BoI) dans un vaste plan de marketing au niveau international dès le début de l’année prochaine, afin d’attirer les principaux acteurs de la logistique à Maurice. Ils seront également présents aux forums spécialisés dans le fret à l’échelle internationale pour mieux vendre Plaisance. Située au sud-est de la nouvelle aérogare, la zone de transbordement et du port franc ambitionne d’être principalement un hub régional pour le transfert de fret entre l’Asie et l’Afrique. Des marchandises acheminées par bateaux de la Chine, par exemple, pourront être soumises à un « bulk breakdown » à Plaisance avant d’être redirigées par des « all cargo aircrafts » vers des pays du continent noir. Une nouvelle autoroute entre New-Grove et la zone cargo est d’ailleurs en gestation pour faciliter le trafic de poids-lourds. « Le volume actuel du fret est de 54 000 tonnes. Nous ne sommes pas bien loin de ce que font les dix meilleurs aéroports d’Afrique. À l’horizon 2025, nous devons avoir atteint 90 000 tonnes d’après les études que nous avons commandités sur ce qui se fait dans la région », explique Romesh Bhoyroo, Chief Executive Officer d’AML. Il rappelle ainsi que le projet d’une zone de transbordement et du port franc figure dans l’Airport Master Plan de 2004 et qui a été revu par le consultant français qu’est Aéroports de Paris (ADP) en 2008.

Seafood hub

Ce projet tombe à point nommé, d’autant que l’Hôtel du Gouvernement veut mettre toutes les chances de son côté pour favoriser l’émergence d’un « seafood hub ». « À terme, l’on peut même développer des facilités pour l’exportation du poisson frais. Dans l’intervalle, on a déjà été sur le terrain, à la Ferme marine de Pointe-aux-Feuilles et chez les planteurs de Belle-Mare pour leur demander comment on peut faciliter l’exportation de leurs produits », renchérit Patrice François, Planning & Development Manager de l’organisme. Sur les 72 hectares de terres obtenues par AML auprès de l’État, il y a dix-huit mois pour la création de la zone de transbordement et du port franc, seulement 49 hectares ont été développées jusqu’ici. Le reste le sera à mesure que les activités du fret augmenteront. Le morcellement des espaces devant être convertis en entrepôts et bureaux sera achevé d’ici six mois et un premier client local, en l’occurrence le groupe IBL qui est déjà présent à Plaisance à travers Ground2Air, a déjà conclu un deal avec AML. IBL devra mettre en place son terminal d’ici novembre 2016 et sera l’un des premiers opérateurs de la zone de transbordement. D’autres clients locaux impliqués dans l’import-export ont été approchés avant qu’AML et le BoI ne se tournent vers des firmes internationales. Celles engagées dans le port franc auront la possibilité de revendre jusqu’à 50 % de leurs marchandises sur le marché local. Une première phase du projet consistant à la construction des accès aux tarmacs dédiés aux avions-cargos, de postes de filtrage ainsi qu’une route côté piste ont nécessité un investissement de Rs 90 millions. Le morcellement de la zone de transbordement et du port franc, qui est la deuxième phase du projet, a coûté la bagatelle de Rs 632 millions. À terme, le projet verra la création de 5 000 emplois directs.

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