Démission de la présidente de la République - Jack Bizlall : «Il faut connaître l’ampleur de cette affaire»

Jack Bizlall

Jack Bizlall est catégorique. « Il faut fouiller davantage sur cette affaire qui a provoqué la démission de la présidente de la République. » Le syndicaliste et le juriste Kris Valaydon étaient les invités de Gilbert Bablee et Patrick Hilbert dans l’émission Le Grand Journal de Radio Plus le lundi 19 mars. 

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« Les années se succèdent et nous accumulons des scandales. C’est aberrant ! » dira Jack Bizlall. Le syndicaliste déplore le fait que la population n’ait pas encore tiré des leçons, malgré les scandales qui ont secoué le pays ces dernières années. « L’affaire Alvaro Sobrinho est un vrai scandale. Les autorités mauriciennes auraient dû l’arrêter. Il a arnaqué plusieurs personnes dans plusieurs pays. C’est un banquier, un investisseur foncier… En Angola, tout comme au Portugal, il achète les gens. » 

Dans ce même registre, Jack Bizlall rappelle les démissions à la Financial Services Commission (FSC) dans le sillage de cette affaire. « Où est la commission anticorruption dans cette affaire ? Il faut enquêter davantage pour établir tous ceux qui ont bénéficié de cadeaux, entre autres. » 

Concernant la mise sur pied d’une commission d’enquête par la présidente de la République, le syndicaliste affirme qu’il est temps de réfléchir à une nouvelle Constitution pour le pays et à une IIe République. « Il faut être capable de révoquer une nominée. Il y a eu au plus haut de l’État un chantage. Un chantage par la Présidente elle-même de nommer une commission d’enquête et aussi un chantage qu’elle a subi pour soumettre sa démission. »

De son côté, le juriste Kris Valaydon a expliqué que selon la Commissions of Inquiry Act, « the President can issue… Cela ne veut pas dire set up mais simplement issue. C’est la Constitution qui régit cela. Cette commission annoncée par la Présidente est illégale. Elle n’a pas le droit. L’affaire Platinum Card n’est peut-être pas un acte de gross misconduct, mais cette commission aurait été une violation à la Constitution. À Maurice, le pouvoir est centré autour du Premier ministre ».

 

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