Démission de Bodha du gouvernement et du MSM : retour sur le parcours d'un «fils spirituel» de SAJ

Encore un proche de l'ancien ministre Mentor qui prend ses distances du Parti Soleil. Au fil des années, Nando Bodha a su s'imposer dans l’arène politique comme étant un homme discret et préférant rester loin des polémiques. 

C'est en 2000 que Nando Bodha, 67 ans, alors secrétaire général du Mouvement socialiste militant, fait son entrée au Parlement. 
Cet ancien premier conseiller de communication de sir Anerood Jugnauth (SAJ), poste occupé de 1985 à 1990, a été journaliste, puis directeur général de la station de télévision nationale en 1991. Une 'promotion' qu'il décroche toujours sous le règne de sir Anerood Jugnauth. On le surnomme d'ailleurs fils spirituel de SAJ. N'est-il pas le seul proche de l'ancien ministre mentor à avoir tenu bon dans l'équipe de l'Alliance Morisien de Pravind Jugnauth lors des dernières élections de 2019 ?

C'est en 1995 que Nando Bodha brigue les suffrages pour la première fois dans la circonscription numéro 6, Grand-Baie/Poudre-d'Or. L'essai n'est pas concluant.

Mais son étoile politique ne pâtit pas pour autant. Et, des années plus tard, soit en 2000, il est élu, intégrant pour la première fois l'hémicycle.

Il va alors occuper le portefeuille des ministères du Tourisme... et de l'Agriculture.

Autre casquette, de 2006 à 2007,  Nando Bodha devient leader de l'opposition après la démission de Paul Bérenger. Sept ans plus tard, soit en 2014, Nando Bodha brigue de nouveau les suffrages aux côtés de Saj, dans l'Alliance lepep. Et décroche son ticket au numéro 16, qui devient par la suite son bastion.

Remportant les suffrages, Nando Bodha obtient le portefeuille de ministre des Infrastructures publiques et du Transport routier. Un poste où il laissera son empreinte en pilotant le projet du Metro Express.

Cinq ans plus tard, à la fin du mandat du gouvernement de l'Alliance lepep, il décroche de nouveau un ticket au numéro 16, Vacoas/Floréal, dans l'équipe de l'Alliance Morisien de Pravind Jugnauth. 

Il est de nouveau élu. Mais n'occupera plus le fauteuil de ministre du Transport. Il sera parachuté à celui des Affaires étrangères.
Un an passé et, coup de tonnerre, il soumet sa démission. Pour poursuivre, dit-il, un nouveau combat en accord avec ses principes et ses valeurs politiques.

Reste à savoir si Nando Bodha rejoindra les rangs d'un des partis de l'opposition. Où s'il siégera désormais en indépendant.