Reza Issack est décédé, le mercredi 26 juillet, à l’âge de 69 ans. Ancien député travailliste, Private Parliamentary Secretary (PPS) et Lord maire, il a été une figure emblématique qui a laissé son empreinte dans plusieurs domaines : le journalisme, la politique et l’éducation. Nombreux étaient ceux qui lui ont rendu un dernier hommage, à Port-Louis.
Mercredi, proches, amis, hommes politiques - gouvernement et opposition, et hommes de la presse se sont rassemblés en grand nombre pour rendre un dernier hommage à Reza Issack, l’ancien politicien, journaliste et enseignant. La triste nouvelle de son décès, survenu dans la matinée, a touché de nombreuses personnes qui pleurent la perte d’un homme exceptionnel, aimable et bienveillant, qui a laissé une marque indélébile dans la mémoire de sa génération.
Sa dépouille était exposée au centre funéraire Al Ihsaan à Port-Louis, et ses funérailles ont eu lieu le même jour avec son inhumation au cimetière de Riche-Terre. Le leader du MMM, Paul Bérenger qui a été l’adversaire de Reza Issack à Stanley/Rose-Hill , se dit attristé. « J’ai appris la triste nouvelle et je suis profondément chagriné par cette perte. C’était un homme bon que j’estimais beaucoup. Mes pensées vont à ses proches en cette période difficile », déclare-t-il.
Le député travailliste Ehsan Juman a côtoyé Reza Issack alors qu’ils étaient conseillers à la mairie de Port-Louis. Il dit avoir eu la chance de travailler étroitement avec lui. « Notre relation a transcendé les frontières du travail pour devenir une véritable amitié, presque fraternelle. Il était comme un mentor et un père. On a travaillé ensemble, voyagé ensemble. » Il affirme que les idées de Reza Issack dépassaient l’imagination et son dévouement pour le bien-être de la population était inégalé, plaçant toujours les intérêts du peuple avant tout.
Le journaliste, Iqbal Oojageer, dit avoir connu Reza Issack qui était son enseignant au collège Bhujoharry. Par la suite, il a été son employeur. « Nous nous sommes liés d’amitié. Nous avions une relation extraordinaire. Tout ce que j’ai pu ‘achieve’, c’est grâce à lui. Je lui suis redevable. Toute ma gratitude va à ce frère », soutient-il.
Le président de la République, Pradeep Roopun, a aussi tenu à rendre un dernier hommage à Reza Issack. « C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris la nouvelle. C’est un camarade que j’ai connu et côtoyé depuis des années. Nous étions très proches et nous partagions une très grande amitié », indique le Chef de l’État.
Le Défi Media Group présente ses vives sympathies à la famille endeuillée, plus particulièrement à notre collègue Ziyad Issack.
Qui était Reza Issack ?
Reza Issack a été une figure emblématique sur la scène politique et éducative à l’île Maurice. Né en 1956, il a fréquenté le collège St Mary’s avant de se lancer dans une carrière journalistique remarquable.
C’est en 1972, alors qu’il était encore étudiant en Higher School Certificate (HSC), qu’il a fait ses débuts en tant que journaliste au journal Star, marquant ainsi le début d’une carrière qui allait être riche en accomplissements.
Après quelques années dans le monde du journalisme, Reza Issack a décidé de se tourner vers l’enseignement et a rejoint le Collège Bhujoharry en 1974. Il enseignait le français, l’anglais et la sociologie, laissant ainsi une empreinte indélébile dans la vie de nombreux étudiants.
En 1977, il a célébré son mariage avec Khairoon Kassim dans un style original en louant un taxi comme carrosse, démontrant ainsi sa créativité et son caractère hors du commun. L’année suivante, en 1978, il est devenu papa pour la première fois avec la naissance de sa fille, Zibya, puis en 1980, avec la naissance de son fils, Ziyad.
En 1984, Reza Issack a gravi les échelons dans le domaine du journalisme et a été nommé rédacteur en chef du journal Star, renforçant ainsi son influence dans le domaine des médias. Toujours animé par le désir de servir son pays, il a fait ses premiers pas dans l’arène politique en 2000, en se présentant aux élections pour le Parti travailliste. Bien que battu lors de cette première tentative, il n’a pas baissé les bras et a continué à s’investir dans la politique locale.
En 2001, Reza Issack a remporté une victoire significative aux élections municipales à Plaine-Verte, ce qui lui a permis de devenir le lord maire en 2005 et 2006. Fort de cette expérience réussie, il s’est présenté aux élections générales de 2005 sous la bannière de l’alliance sociale et s’est fait élire dans la circonscription numéro 2.
En 2010, malgré des défis personnels liés à sa santé, il a démontré sa ténacité en étant élu Best Loser pour la circonscription numéro 19, après avoir subi une intervention à cœur ouvert en pleine campagne électorale à Stanley/Rose-Hill. En 2011, Reza Issack a poursuivi son engagement politique en devenant Private Parliamentary Secretary (PPS). Cependant, en 2014, il a décidé de prendre sa retraite politique, laissant derrière lui une carrière bien remplie.
Après sa retraite de la vie politique active, Reza Issack s’est investi dans l’éducation en s’occupant de son école en tant que secrétaire à Curepipe, montrant ainsi son dévouement continu à l’amélioration de la société mauricienne par le biais de l’éducation.
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