Rs 3 milliards par an. C’est la somme que devra débourser l’état pour financer les mesures du rapport du Pay Research Bureau rendu public vendredi après-midi. Durant la matinée, le Conseil des ministres a agréé à l’application in toto de ce document de cinq volumes.
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Nous sommes loin des Rs 4,6 milliards du rapport de 2013 et encore plus de celui de 2008 dont le coût se chiffrait à Rs 5,4 milliards. Ceci s’explique par le fait que ce rapport n’intervient que trois ans après le précédent. La décision a été prise de repasser à un délai de cinq ans. Au niveau des syndicats, les sentiments sont très partagés à propos de la hausse salariale moyenne que propose le rapport. Déjà, certains responsables syndicales s’attèlent à dénicher les erreurs, incohérences et omissions. Alors que les hausses salariales variaient entre 6,5 % et 32 % pour le précédent rapport, cette fois-ci, la fourchette est de 6,5 % à 10,4 %. La grosse différence est cependant que la courbe est inversée. Alors que la dernière fois, les plus fortes hausses étaient réservées à ceux qui étaient en haut de l’échelle, cette fois, ce sont les mal lotis qui ont été privilégiés. Si Jaivassen Curpen Naick, directeur du Pay Research Bureau (PRB), est venu avec des hausses moins spectaculaires, c’est surtout parce que le contexte change. Pour ces trois dernières années, le taux de croissance moyen était de 3,3 % et le taux d’inflation enregistré pour 2015 est le plus bas de ces cinq dernières décennies avec 1,3 % seulement.
Rs 900 de plus que le privé
Puis, la dette publique « est à nouveau à la hausse depuis 2013 et a atteint un taux élevé de 56 % ». Jaivassen Curpen Naick précise, donc, dans son rapport qu’il a dû prendre en compte « l’environnement économique non favorable du moment ». Le directeur du PRB s’est aussi rendu compte que si le secteur privé paie mieux ses patrons, par contre, au niveau du middle management, « les rémunérations sont plus ou moins similaires » à ceux dans la fonction publique, alors que le salaire minimum dans ce secteur est plus élevé de Rs 900 par rapport au privé. « C’est dans un environnement hautement complexe et très stimulant que cette révision générale est menée », écrit Jaivassen Curpen Naick. Ce dernier souligne, cependant, que son rapport a été rédigé avec la politique gouvernementale en tête : une fonction publique plus professionnelle et servant mieux le citoyen. « Ce rapport établit la base pour atteindre le second miracle économique », peut-on lire dans le document. Comme le rapport devait être déposé avant la fin de l’année dernière et devait prendre effet à partir du début de cette année-ci, il y aura donc un effet rétroactif à partir de janvier.
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