Commission d’enquête sur la drogue - SP Sookeea: « Trois zones non contrôlées au port »

Révélation de taille devant la Commission Paul Lam Shang Leen en Cour commerciale, lundi 4 juillet. Le surintendant de police Madan Sookeea a affirmé que trois zones du port sont non contrôlées par la police. Le député Raj Dayal a également déposé. « Il existe trois zones du port déclarées Uncontrolled Areas. Bien qu’il a été recommandé que la police en prenne le contrôle pour des raisons de sécurité, tel n’est pas le cas. » Cette affirmation est celle de Madan Sookeea, surintendant de police, au président de la Commission d’enquête sur la drogue, Paul Lam Shang Leen, et à ses assesseurs, Sam Lauthan et Ravind Domun. « Pourquoi ? » lui a demandé l’ex-juge. Le SP Sookeea a indiqué qu’il soulèvera la question lors du prochain National Maritime and Harbour Security Committee. Autre inquiétude de la police : les déchets sortant des bateaux ne sont pas contrôlés. « Il est difficile de détecter les véhicules lorsqu’ils quittent l’enceinte du port. » Le SP Madan Sookeea déplore un manque d’effectif et un manque d’équipements. L’ancien ministre de l’Environnement a également déposé devant la Commission d’enquête sur la drogue, lundi. Selon Raj Dayal, « la situation est grave, surtout dans ma circonscription (Flacq/Bon-Accueil). J’ai assisté aux funérailles d’un jeune décédé d’une overdose de drogue synthétique ». Le député a évoqué ses « réussites » en matière de lutte contre le fléau de la drogue lorsqu’il était commissaire de police. Paul Lam Shang Leen devait le rappeler à l’ordre pour lui demander de rester dans le présent. « Il n’y a pas de contrôle sur la drogue synthétique » dans le monde, devait-il ajouté. « À Maurice, la situation est sérieuse, voire grave. » À une question de la presse sur les propos du ministre de la Santé, Anil Gayan, sur la drogue synthétique, Raj Dayal s’est montré prudent : « Tant qu’il n’y aura pas une étude et des compétences appropriées, nous ne pouvons savoir. Je ne peux me prononcer. » L’ex-ministre affirme que la drogue synthétique circule librement dans les écoles. Il a recommandé à la Commission à doubler les effectifs de la brigade anti-drogue et s’est prononcé contre la dépénalisation du gandia.