Commission d’enquête sur la drogue - Me Antoine Domingue : «Il faut rétablir la peine capitale»

Maurice est en état de guerre contre la drogue. C’est ce qu’a déclaré Me Antoine Domingue devant la Commission d’enquête sur la drogue, lundi. Il se dit pour la peine capitale pour les trafiquants.

« We have a war against drugs. We are in a State of war », dira l’homme de loi à Paul Lam Shang Leen, président de la Commission, et à ses deux assesseurs, Sam Lauthan et Ravind Domun.

Me Antoine Domingue, ancien président du Bar Council, estime que « Maurice perd cette guerre contre la drogue ». Selon lui, la situation est alarmante. « Ce n’est pas la première fois qu’il y a une Commission d’enquête sur la drogue à Maurice. Les travaux, qui ont débuté en 2015, se poursuivent. Nous sommes donc dans un état de guerre. Les jeunes consomment des drogues synthétiques. Certains en meurent, alors que d’autres finissent à l’hôpital psychiatrique », a-t-il dit.

Une de ses recommandations : la peine capitale. « Si nous n’avons pas le choix, dit Me Domingue, nous devons la rétablir. » L’avocat a aussi proposé la création d’une Cour dédiée aux délits de drogue, avec différentes divisions (consommateurs, trafiquants etc). Il souhaite la création d’une base de données accessible aux différents acteurs qui militent contre la drogue.

Peine capitale

À une question de la presse sur les propos du ministre de la Santé Anil Gayan, sur la situation de la drogue à Maurice, le Senior Counsel dira : « Le ministre n’est pas la personne la mieux qualifiée pour évoquer ce sujet ». Pour Antoine Domingue, ce sont les travailleurs sociaux qui sont sur le terrain qui sont les mieux placés. Il a invité le ministre Gayan à se rendre dans un des faubourgs de la capitale ou à faire un tour, en soirée, au Jardin de la Compagnie pour un constat.

L’ancien président du Bar Council s’est exprimé sur la dépénalisation et la légalisation des drogues aux membres de la Commission. Il se dit contre mais estime que les consommateurs ne doivent pas être victime de répression.