Le transfert de Lindsay Thomas, recteur du collège du St-Esprit, prend effet en fin de semaine. Et la polémique ne fait qu’enfler. Dernier rebondissement : la démission d’un membre du conseil d’administration du collège. Plus que jamais, les avis sont partagés concernant le bien fondé de la décision du SeDEC.
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C’est ce vendredi que Lindsay Thomas saura à quel collège il devra dorénavant se présenter. Si c’est l’établissement du St-Esprit Case-Noyale qui est cité avec insistance par certains, nul ne veut toutefois le confirmer, préférant attendre la correspondance officielle du Service Diocésain de l’Éducation Catholique (SeDEC).
Bien que, dans les milieux concernés, on reste avare de commentaires, nous nous sommes infiltrés dans les coulisses de l’établissement, considéré comme le fleuron de l’éducation catholique.
Parmi les élèves, il y a certains qui admirent le travail du recteur. « Il est quelqu’un de discipliné, qui s’intéresse aux progrès de chaque élève… », avance Adorsh, qui concourt pour le Higher School Certificate (HSC). Il le félicite d’avoir pris certaines décisions pour faire respecter les règlements au sein de l’établissement.
Au niveau du personnel, certains critiquent sa façon de faire en étant toujours plus proche des jeunes recrues aux dépens, disent-ils, des anciens.
D’autres regrettent qu’on ne laisse pas au recteur le soin de terminer le travail commencé au niveau de la pédagogie et des travaux de rénovation. Depuis l’annonce du transfert, l’atmosphère reste tendue.
Dans une correspondance, adressée au président du « Board of Governors » du collège St-Esprit, Gaëtan Rosette a soumis sa démission en tant que membre du Board, le lundi 24 février. Il explique que sa décision est motivée par le «traitement infligé au recteur Lindsay Thomas, qui a été informé qu’il sera prochainement muté ».
Gaëtan Rosette ajoute que « cette décision qui nous est imposée ne correspond pas aux principes de good governance auxquels nous adhérons. » Plus loin, il dira ceci : « Je reste aussi conscient que M. Thomas a fait l’objet d’une cabale systématique depuis sa nomination. Bien que peu nombreux, ses détracteurs ont été persuasifs et constamment à l’œuvre pour ternir son image, semer le doute et la zizanie. Je suis convaincu que leur acharnement a induit les autorités en erreur. »
« Rien à reprocher »
Le démissionnaire soutient que sa décision a été prise après consultation avec les membres du comité exécutif de la St-Esprit Old Boys Association (CSEOBA) et d’anciens élèves.
Au niveau du SeDEC, le Communications Officer, Clive Anseline, soutient que « le SeDEC travaille effectivement sur un nouvel exercice de mobilité des recteurs. Lindsay Thomas fait partie de ceux concernés. À notre niveau c’est un exercice que tous nos recteurs et adjoints connaissent et pour lequel ils sont prêts. »
Il poursuit en affirmant qu’il n’y a rien à reprocher au recteur sortant du collège quatrebornais concernant son attitude au travail : « Au contraire, nous croyons en sa capacité d’être au service d’autres collèges catholiques. »
S’agissant de la démission de Gaëtan Rosette du « Board of Governors » du collège du St-Esprit, Clive Anseline souligne que le SeDEC peut comprendre la relation et la collaboration entre Gaëtan Rosette et le recteur. « Nous respectons sa décision et nous tenons toutefois à exprimer notre vive reconnaissance à Gaëtan Rosette, qui a été au service du Board of Governors du collège. »
Revenant sur la mobilité des recteurs, Clive Anseline indique que cet exercice est appliqué à tout recteur et adjoint d’un collège. La demande est faite à un recteur ou son adjoint pour une nouvelle affectation dans un établissement pendant l’année. Elle relève de sa disponibilité au service. Contacté, Lindsay Thomas se refuse toujours à tout commentaire.
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