Economie

Chambre de commerce : Lutchmeenaraidoo dénonce la cupidité de certains conglomérats

Vishnu Lutchmeenaraidoo souligne que dans le secteur privé, certains ont une forte tendance à prendre le contrôle de l’économie en pensant qu’ils peuvent mieux faire.

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Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international fait valoir qu’ils estiment que les conglomérats sont les organisations dont le pays a besoin. Il souligne qu’ils ont tort. Le temps est venu pour que chaque organisation joue son rôle et respecte les autres. C’est le blâme du ministre lancé, le jeudi 30 mars, lors de la 168e assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie au Caudan.

De tels conglomérats ne peuvent pas en même temps importer, distribuer, s’occuper de la couverture des assurances et contrôler le port pour la manutention des marchandises, selon Vishnu Lutchmeenaraidoo. « C’est de la cupidité et de l’avidité absolues quand cela se passe à l’échelle nationale. Mais cette situation est appelée à changer. La paix sociale a un coût. Quand le président de la Chambre parle de croissance partagée, cela a du sens », a souligné le ministre.

Plus tôt, Vishnu Lutchmeenaraidoo a reconnu les torts du gouvernement, par le passé, qui a voulu nationaliser les activités du secteur privé, notamment Air Mauritius et les casinos. L’État est désormais actif pour créer un climat favorable pour que le secteur privé puisse s’épanouir. C’est seulement dans certains secteurs que l’État souhaite participer dans le but d’assurer le bon déroulement des projets.

Compétition et ouverture

« C’est clair que nous ne voulons plus investir et prétendre prendre la place du secteur privé. Nous avons vécu certaines expériences où nous avons échoué. Franchement, il faut qu’il y ait le minimum d’intervention du gouvernement, mais un maximum de facilités pour les affaires », a précisé  Vishnu Lutchmeenaraidoo. Il a ainsi cité le projet d’une plate-forme nationale de délivrance électronique de licences.

La compétition implique une ouverture de l’économie, selon le ministre. « Je suis en faveur d’une politique à ciel ouvert en matière de connectivité pour le pays. La question ne se pose pas. Dans les années 60, le pays connaissait une croissance démographique de 3,2 % annuellement. Aujourd’hui, nous allons vers une croissance négative. À l’avenir, notre population va diminuer. Nous devons donc accueillir les nouvelles technologies et les compétences qui nous manquent. Nous devons encourager des professionnels à venir travailler et s’installer à Maurice. Il nous faut choisir les meilleurs. Maurice a toujours été un pays d’accueil. »

Par ailleurs, Vishnu Lutchmeenaraidoo s’est dit en faveur d’une politique de discrimination positive pour les producteurs locaux qui font face à une concurrence déloyale des produits importés. Il pense mettre en avant des clauses exceptionnelles lors de négociations bilatérales afin de protéger, dans un premier temps, les produits agricoles et ceux de l’artisanat.

 

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