Ceux qui s’acharnent contre Gurib-Fakim pas exempts de reproches, dit Sylvio Michel

C’est la seule voix discordante dans toute la polémique autour de la démission d’Ameenah Gurib-Fakim comme Présidente de la République. Les Verts Fraternels estiment que l’ancienne locataire du Réduit a parfaitement droit à une pension et aux privilèges qui lui sont conférés sous la loi. A l’issue de l’Assemblée générale du parti ce dimanche 25 mars, Sylvio Michel trouve surprenant que la classe politique s’acharne sur Ameenah Gurib-Fakim alors qu’elle-même n’est pas exempte de tout reproche. 

Il considère que les Mauriciens en ont assez de cette « bagarre » et il dresse un parallèle entre ce cas et celui de l’homme d’affaires Dawood Rawat dont les biens ont été nationalisés par le gouvernement de l’Alliance Lepep. « Kan ou guet cas Dawood Rawat, non selma line perdi tou mai li pa gayn drwa vinn Moris, sinon zot arret li », déclare Sylvio Michel. 

Il rappelle au bon souvenir du chef du gouvernement Pravind Jugnauth qu’il doit faire face à un procès dans l’affaire MedPoint devant le Conseil privé de la Reine et que, de ce fait, il ne peut faire la morale à Ameenah Gurib-Fakim. Il s’interroge aussi sur le financement occulte des différents partis politiques. A ses yeux, ceux qui financent ces partis « dirigent » l’économie du pays et la politique… Il s’interroge aussi sur le deal Illovo ainsi que les aides consentis par l’Etat à l’industrie sucrière dans le cadre du programme  « Voluntary Retirement Scheme ».

Sylvio Michel déplore également que les dossiers autour des bagarres raciales précédant dans le sillage de l’accession de Maurice à l’Indépendance soient toujours sous scellés. Il estime que la vérité mérite d’être connue et que si les autorités ne veulent pas que ces documents soient rendus publics, c’est parce que les responsables n’ont jamais été inquiétés alors que d’autres ont été incarcérés. 

Le leader des Verts Fraternels tempête contre le contenu d'un livre du Grade 7 qui, selon lui, projette une image erronée de la contribution des esclaves au développement du pays. De l’autre, il se félicite que son combat depuis ces dernières décennies ait été reconnu par Le Défi Media Group, lequel lui a décerné une récompense dans le cadre du 50e anniversaire de l’Indépendance.