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Ces événements qui ont tenu la population en haleine

L’actualité a été mouvementée cette année encore. Nous vous proposons un flash-back sur trois événements particuliers : la fièvre aphteuse, l’entrée en opération des centres de fitness privés et un focus sur deux projets d’infrastructures ayant marqué 2016.

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Fièvre aphteuse : la gestion de l’épizootie contestée

Le pays compte 3 872 éleveurs qui ont 55 665 animaux.

Maurice a connu l’épizootie de la fièvre aphteuse cette année après 100 ans. Une cargaison est arrivée de Rodrigues en août, alors qu’il y avait une interdiction. Par la suite, le service des vétérinaires a su que d’autres animaux portant le virus sont arrivés au pays vers la mi-juillet. Une mauvaise gestion en serait la cause.

Entre le 6 août et le 19 septembre, 1 696 animaux ont été abattus, notamment 601 bœufs, 425 boucs et moutons, ainsi que 670 porcs. Rs 40 millions ont été payées aux éleveurs en guise de compensation. Qui plus est, plus de 51 000 animaux ont été vaccinés avec une première dose et plus de 30 000 avec une seconde dose. Mais de récents tests effectués sur des animaux de la ferme Socovia ont démontré que le virus est toujours présent.

Actuellement, le pays compte 3 872 éleveurs qui ont 55 665 animaux, notamment 6 065 bœufs, 29 120 boucs et moutons ainsi que 20 480 porcs. Le Dr Swaley Abdoola, ancien Senior Veterinary Officer du ministère de l’Agro-industrie, explique qu’il y a eu un « cafouillage » au début de l’épizootie. Ce serait la raison pour laquelle le gouvernement a institué un Fact Finding Committee (FFC) pour faire la lumière sur cette affaire. Pour lui, il aurait fallu isoler les animaux suspectés de porter le virus.

« On n’aurait pas dû exporter les animaux de Rodrigues vers Maurice. Même lorsqu’ils ont déjà été embarqués, il ne fallait pas laisser le navire accoster le pays. Le ministère aurait dû décider d’abattre tous les animaux en haute mer au lieu de les laisser entrer au pays et affecter les autres cheptels », dit-il.

L’ancien vétérinaire ajoute qu’il aurait fallu donner des consignes strictes à la Mauritius Shipping Corporation afin de ne pas embarquer les animaux.

De son côté, le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun soutient que l’épizootie a bien été gérée au pays. « Nous avons fait de notre mieux afin d’avoir les vaccins nécessaires pour lutter contre la maladie », indique-t-il. Le ministre tient aussi à préciser que l’objectif n’était pas d’abattre en masse les animaux, « car cette maladie peut être guérie. Notre but était de l’empêcher de se propager. On a procédé à l’abattage sélectif ».


Infrastructures publiques : sauvées par la route du Sud et le Metro Express

Le projet Metro Express sera lancé le 12 mars 2017.

Plusieurs projets annoncés dans le Road Decongestion Programme par le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, se font toujours attendre. Un budget de Rs 13 milliards avait été voté pour la mise en chantier de plusieurs projets visant à décongestionner la circulation routière. L’on retient notamment la construction d’un échangeur à Phœnix au coût de Rs 2,4 milliards. Les travaux ont cependant été reportés à l’année prochaine.

Le contrat de Rs 600 millions, alloué à Transinvest-Colas pour la construction d’une route d’accès longue de 4,5 km, non loin de l’aéroport reliant Plaine-Magnien à Mare d’Albert, s’est révélé être le premier nouveau projet mis en chantier par le ministère. La relance officielle du projet métro léger qui a été rebaptisé Metro Express par le gouvernement de l’Alliance Lepep s’est aussi révélée être un point positif pour ce ministère. Les premiers coups de pioche du projet sont d’ailleurs prévus le 12 mars 2017.

Les travaux devraient prendre fin en 2021 et s’étendre sur une distance de 25 km, avait précisé Nando Bodha lors d’une Private Notice Question qui lui avait été adressée par l’ancien leader de l’opposition Paul Bérenger.

Le gouvernement indien a aussi proposé que la Delhi Metro Rail Corporation épaule Maurice pour la mise en place de la logistique et de la formation sur une durée de cinq ans. Des discussions ont ainsi été engagées en ce sens entre le gouvernement mauricien et la société indienne.


Privatisation des centres de fitness

Depuis le 15 août, la National Transport Authority (NTA) ne gère plus les centres d’examen technique des véhicules, communément appelés « fitness centres ». Dorénavant, ce sont trois centres privés, situés à Laventure, Plaine-Lauzun et Forest-Side et gérés par Eastern Stone Crusher Ltd, Auto Check et SGS Ltd, qui vérifient l’état des véhicules avant d’octroyer un certificat de mise sur route.

Depuis leur entrée en opération, plus de 10 000 véhicules ont déjà été examinés par les employés de ces centres. Celui de Plaine-Lauzun a accueilli le plus grand nombre de véhicules. Il aura fallu plusieurs mois de négociations avant de parvenir à un accord avec les opérateurs privés. Si, au départ, il était question qu’il y ait un partenariat public-privé, au final, le ministère des Infrastructures publiques et du Transport a préféré laisser l’examen des véhicules entièrement entre les mains du privé, avec la NTA comme régulateur.

L’objectif de la privatisation était de mettre fin au « laxisme et aux pratiques corrompues » qui existaient dans les centres de la NTA. S’il était question à un certain moment que les opérateurs touchent entre Rs 1 000 et Rs 1 200 par véhicule examiné, l’automobiliste n’aura à débourser, au final, que Rs 400.

 

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