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Cannes: la fermeture des ‘balances’ menace la bourse des petits planteurs

Il appartient au Cabinet d’approuver ou non la décision de la MCIA.
La Mauritius Cane industry Authority a approuvé deux demandes de fermeture des balances, celles de Rose-Belle et Mon-Désert/Mon-Trésor. Le ministre de l’Agro-industrie doit encore donner son feu vert, mais cela menace la santé financière des petits planteurs. L’Arbitration and Control Committee de la Mauritius Cane industry Authority (MCIA) a approuvé la fermeture de deux des huit balances (weightbridge) d’anciennes usines sucrières. Il s’agit de celles de Rose-Belle et de Mon-Désert/Mon-Trésor. Pour les planteurs, cette situation entraînera des frais additionnels pour le transport. Frais que la formule de compensation envisagée ne suffira pas à couvrir, précarisant davantage leur situation financière. Le ministère de l’Agro-industrie devra au préalable approuver la décision du Control Department et une proposition formelle devra être faite au Conseil des ministres, ce vendredi. Les quatre usiniers du pays ont réclamé la fermeture des huit balances encore opérationnelles. Il y a deux semaines, le Control and Arbitration Committee, présidé par le Sollicitor-General Dhiren Daby, s’est réuni pour discuter de cette requête. Le comité a finalement décidé de procéder à la fermeture des balances des deux établissements situés dans la zone de La Baraque, l’usine d’Omnicane. Le ministère a cependant informé le comité qu’il fallait attendre sa décision. « J’attends des précisions avant de confirmer, explique Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie au Défi Quotidien. Des discussions étaient en cours et je dois passer par le Cabinet pour approuver cette décision. » Le ministre reconnaît toutefois qu’il y a une volonté « d’améliorer » la formule de compensation offerte aux planteurs après la fermeture de la balance de Mount. C’est là où le bât blesse. La compensation doit être calculée par rapport aux coûts des opérations de la balance fermée sur un an. Cette somme représente en moyenne Rs 50 millions. La moitié reviendra aux planteurs de la région. Ce qui réduit de moitié les frais de l’usinier tout en ajoutant aux revenus des planteurs. Sauf que les usiniers proposent un changement : que tout investissement futur qu’ils feront dans l’infrastructure des balances restantes soit déduit du montant total de la compensation avant sa distribution. « Si l’on applique ce changement, l’usinier ne paiera que Rs 15 millions », estime une source de la communauté des petits planteurs. Cela représente autant de revenus en moins pour eux. « Si un planteur de New Grove qui expédiait ses cannes à Rose-Belle est contraint de les envoyer à La Baraque, la somme à payer aux camionneurs sera plus conséquente. La compensation proposée ne suffira plus », ajoute notre source. Si la compensation globale allouée aux petits planteurs devait représenter la moitié des coûts d’opérations de la balance, sur le plan individuel, elle sera de Rs 20 par tonne de cannes. Un calcul qui laisse perplexe. L’Alliance of Sugarcane Producers’ Associations a écrit aux autorités pour réclamer des comptes audités des balances opérées par les usiniers pour vérifier la validité de cette proposition. Elle n’a reçu aucune réponse jusqu’à présent.
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