Calvinia : Business as usual pour certains et arrêt complet pour d’autres

Si  l’alerte cyclonique 3 a paralysé les activités dans divers secteurs économiques du pays, le lundi 30 décembre, dans d’autres secteurs, toutefois, c’était un jour de travail normal.

Secteur bancaire

Daniel Essoo : « Les mesures de précaution respectées »

Le président de la Mauritius Bankers Association explique qu’en alerte 3, les banques ont pour instructions de suivre les mesures de précaution, comme c’est le cas dans la Fonction publique et d’autres secteurs économiques. « Les banques ferment leurs portes et les employés sont priés de rentrer chez eux. Ainsi, toutes les transactions bancaires dans les succursales sont stoppées », soutient Daniel Essoo. Cependant, poursuit-il, les services informatisés (Internet Banking et Mobile Banking) sont toujours opérationnels en alerte de classe 3 ou 4. « Toutefois, lorsqu’il s’agit du ‘Clearance’, il faut attendre le prochain Normal Working Day pour que la transaction soit effectuée. Par exemple, si une personne veut transférer une somme d’argent à travers l’Internet Banking or le Mobile Banking vers une autre banque, la transaction sera complétée le prochain jour de travail normal », explique notre interlocuteur. Par ailleurs les guichets automatiques sont fermés en alerte 3. 

Tourisme

Ralentissement et manque à gagner

Dans le secteur du tourisme, c’est le ralentissement de certaines activités. Pour les tour-opérateurs, il faut compter un manque à gagner variant entre Rs 20 000 et Rs 225 000 par jour. Ricardo, un skipper de la région Est, avance : « Souvent, les touristes ont déjà fait la réservation pour leurs activités plusieurs jours en avance. Du coup, les frais des sorties renvoyées affectent lourdement notre chiffre d’affaires. On doit aussi renvoyer les sorties en mer, ce qui nous empêche de tourner à plein régime pour maximiser nos profits ».  Les taxis d’hôtels ne sont pas en reste. Selon un membre de la General Taxi Owners’ Union,  « en raison des fortes pluies, les hôtels renvoient les sorties et nous ne sommes donc pas rémunérés », déplore-t-il. Toutefois, en cette période de haute saison, dans l’hôtellerie, les employés sont à leurs postes comme prévu. « Les touristes sont nombreux dans les hôtels en cette période. Ainsi, il faut s’assurer, même s’ils ne sortent pas, qu’ils ne manquent de rien », indique le président de l’Association of Tourism Professionnals, Daniel Saramandif. Il avance qu’il y a de l’animation, entre autres activités, pour faire plaisir aux touristes. 

Kevin Ramkaloan, CEO de Business Mauritius : «Dans certains secteurs, les employés doivent continuer à travailler»

Kevin Ramkaloan soutient qu’en alerte 3, les employeurs du secteur privé doivent laisser partir les employés. Ces derniers ont une heure pour rentrer chez eux et sécuriser leur maison. Il précise que dans certaines entreprises, les règlements sont différents et les employés doivent continuer à travailler. « Dans les secteurs essentiels (Nursing Homes ou hôtels), il y a des dispositions spéciales », soutient-il. 

Aéroport 

Plusieurs avions déroutés, reprise difficile en perspective 

Le passage de l’alerte 2 à 3 a posé son lot d’inconvénients au niveau de l’aéroport de Plaisance. Plusieurs avions ont dû être déroutés vers La Réunion et vers Madagascar. Parmi : deux appareils d’Air Mauritius. L’avion de la compagnie nationale d’aviation assurant le vol MK 053 de Londres a atterri à l’aéroport Ivato, à Tananarive, Madagascar. Celui assurant le vol MK 015, qui était en provenance de Paris et qui aurait dû atterrir en début d’après-midi lundi à Maurice, a été redirigé vers l’aéroport Roland Garros de La Réunion. L’avion d’Air Mauritius desservant le vol MK 249, en provenance de La Réunion, a, lui, pu atterrir vers midi. « Pour ce qui est des passagers des vols d’Air Mauritius qui ont été déroutés, c’est la compagnie qui prend en charge leur hébergement », explique un responsable de la compagnie nationale d’aviation. D’autres avions, à l’instar de celui de Corsair, qui devait atterrir peu après la mi-journée, ont été envoyés vers La Réunion.