Interview

Bill Robinson, expert en ressources humaines : «Il y a une réticence à Maurice à investir dans le personnel»

Certaines compagnies mauriciennes ne comprennent pas la pertinence d’investir dans les ressources humaines et sous-estiment le pouvoir de la formation continue. C’est l’avis de Bill Robinson, Senior Training Manager à la Society for Human Resource Management. Il compte 27 ans d’expérience dans le domaine.

Publicité

Quel est l’objectif de votre visite à Maurice ?
Je suis à Maurice dans le cadre du séminaire An Introduction to HR Metrics, qui s’est tenu cette semaine à Talents, Medine Education Village, à Pierrefonds. Ce séminaire est organisé en collaboration avec la Society for Human Resource Management (SHRM). Il a été conçu pour les personnes désirant utiliser des indicateurs pour relier les pratiques dans le domaine des ressources humaines avec la performance organisationnelle. Ce partenariat ouvre l’accès à la mise à jour de la recherche, des informations et des ressources qui servent à faire progresser la profession.

Que signifie ‘HR Metrics’ et pourquoi sont-il nécessaires au sein d’une entreprise ?
D’abord, je dois dire que ce qui m’a enchanté à ma première visite à Maurice est la soif de savoir des Mauriciens. Je trouve qu’à Maurice, il y a des défis à relever et donc de belles opportunités. Et justement, les HR Metrics sont un moyen essentiel de quantifier le coût et l’impact des programmes sociaux et les processus des ressources humaines, et de mesurer le succès ou l’échec des initiatives en matière de ressources humaines. Cette méthode permet à une entreprise de suivre année après année les tendances et l’évolution de ces variables cruciales et critiques

Quels sont les principaux défis auxquels font face les responsables des ressources humaines ?
Pour Maurice, le défi du secteur des ressources humaines est de sensibiliser et convaincre de la pertinence d’investir dans nos ressources humaines, surtout que c’est notre principale ressource. Il existe toujours une réticence à investir dans son personnel. Certaines compagnies mauriciennes ne comprennent pas l’importance de cet investissement et sous-estiment le pouvoir de la formation continue. La formation du personnel est la clé de toute entreprise qui réussit. Il faut penser à la formation dès le début.

Dans la conjoncture économique, quelles sont les qualités que recherche un responsable des ressources humaines chez un candidat lors d’un exercice de recrutement ?
Aujourd’hui, toutes les entreprises prennent en compte certains critères de recrutement, outre les qualifications académiques. Ils recherchent des candidats qui ont soif de développement, d’apprendre et de grandir. Il faut justement que le département des ressources humaines s’assure de la continuité de cet aspect. C’est possible à travers la formation.

Dans quelle mesure l’effort des employés doit-il être valorisé ?
Chaque employé mérite d’être mis en valeur et de pouvoir grandir au sein d’une entreprise. Il y a les finances, mais pas seulement. Le personnel doit être valorisé. C’est ainsi qu’il devient productif. Pour moi, avec le feedback des participants à ces séminaires, Maurice a tout le potentiel qu’il faut. Ces personnes qui travaillent dans le département des ressources humaines ont tout compris. Elles valent autant que les plus grands dans le domaine, comme Jack Welch par exemple, l’ancien Chief Executive Officer de General Electric,
aux États-Unis.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !