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Bâtiments et travaux publics : la traque des consultants fraudeurs lancée

112 consultants et 871 constructeurs sont enregistrés auprès du CIDB. 112 consultants et 871 constructeurs sont enregistrés auprès du CIDB.

Le Construction Industry Development Board a constaté que plusieurs architectes et professionnels de la construction prêtaient leurs noms à des compagnies de consultants non qualifiées. Une fraude qui pourrait leur coûter cher.

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Le Construction Industry Development Board (CIDB) veut mettre fin à une pratique frauduleuse au niveau des consultants dans le secteur de la construction. En procédant à l’enregistrement des professionnels de la construction (désormais obligatoire), le CIDB a constaté que les mêmes noms de professionnels, d’architectes ou de métreurs (Quantity Surveyors) revenaient dans plusieurs compagnies. Il s’agirait, en fait, de prête-noms qui permettaient à des entreprises, qui n’en ont pas les compétences, d’opérer comme consultants. Une pratique à laquelle le CIDB veut mettre fin.

« Ce phénomène de prête-noms est assez répandu, explique Ram Bahadoor, directeur du CIDB. Le nom d’un architecte ou d’un métreur revient dans cinq ou six compagnies qui ne peuvent s’enregistrer comme consultants sans employer un professionnel. » Sans compter le fait que ces professionnels étaient employés à temps partiel dans une demi-douzaine de compagnies et que certains architectes possédaient leur propre cabinet. Ce qui a confirmé les doutes de l’instance.

Gérard Uckoor, membre du conseil d’administration du CIDB et président de l’Association of contractors, insiste sur le fait que ces prête-noms trempent dans ces magouilles contre rémunération. « Si vous travaillez à temps partiel dans six compagnies, vous êtes tout de même extraordinaire ! » ironise-t-il. « Nous savons tous qu’il s’agit d’une fraude. Ils donnent leur nom contre rémunération, cela ne fait aucun doute. » Ce dernier allègue que parmi les personnes soupçonnées d’agir comme prête-noms, il y a des fonctionnaires et employés d’organismes parapublics. « Des fonctionnaires exercent comme architectes et ingénieurs. Il faut choisir pour deliver the goods », insiste-t-il.

Ram Bahadoor relève aussi une autre fraude. Les entrepreneurs sont classés selon diverses catégories (A à H). Chacune est une limite pour la valeur des projets pour lesquels ils soumissionnent. Certains ont eu la bonne idée de créer plusieurs compagnies à leurs noms, enregistrées dans diverses compagnies. « Une personne peut être propriétaire d’une compagnie de catégorie A ou B, qui concernent les gros projets. Il est aussi propriétaire d’une compagnie de catégorie H. Cela lui permet de bid pour les projets de moins de Rs 1,5 million. »

La situation sera réglée partiellement avec la mise sur pied d’une base de données pour le secteur de la construction. « Toutes les données y figureront, y compris les noms de tous les contracteurs et consultants. Il suffira de taper un nom pour savoir dans combien de compagnies la personne est employée », explique le directeur du CIDB. Cela facilitera considérablement la tâche du CIDB dans sa traque des fraudeurs. « Nous pourrons dénoncer les contrevenants au conseil de leur profession. Dans certains cas, ils risquent la radiation », prévient Ram Bahadoor.

Ils sont 112 consultants et 871 constructeurs enregistrés auprès du CIDB. Les consultants sont classés dans la catégorie des architectes, des ingénieurs civils et des ingénieurs mécaniques, des ingénieurs électriques, des métreurs et des Project Managers.

 

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