Baisse de la Bourse: conséquences modérées sur l’économie

12 %, c’est le taux auquel le Semdex, principal indice de la Bourse de Maurice (SEM), a baissé depuis le début de l’année. Quelles peuvent être les conséquences sur l’économie locale et sur les emplois ? Éléments de réponses. Selon différentes analyses, c’est principalement le retrait des investisseurs étrangers sur la place boursière mauricienne qui est la cause de cette baisse de 12 % du Semdex depuis le début de l’année. Pour l’économiste Éric Ng, la cause est un manque de confiance des investisseurs étrangers dans l’économie mauricienne. Pour les Mauriciens qui ont placé des économies en Bourse, la conséquence est une baisse de la valeur de leur portefeuille, et cela peut avoir un impact sur leur pouvoir d’achat, précise l’économiste. « Mais je ne crois pas que cela aura un véritable impact sur la consommation en général », rassure Éric Ng. L’économiste Vishal Ragoobur s’attend, quant à lui, à une éventuelle baisse des investissements en général à Maurice. Mais il se veut rassurant en indiquant que les conséquences sur l’économie devraient se faire ressentir uniquement si la baisse du Semdex perdure à long terme. Pour les entreprises cotées à la SEM, dont le cours de l’action baisse avec le Semdex, Éric Ng explique que leurs actifs perdent également de la valeur. En conséquence, les banques sont plus réticentes à leur accorder des crédits, si ce sont ces mêmes actifs qui sont mis en garantie. Vishal Ragoobur est plus optimiste en rappelant qu’il s’agit, selon lui, de fluctuations à courts terme. Il estime que sans une baisse à plus long terme, les conséquences sur les entreprises cotées seront faibles. « Souvent, ces fluctuations sont liées aux performances des entreprises elles-mêmes ou aux perspectives de leurs performances », affirme Vishal Ragoobur. Quant aux emplois : « Ce n’est pas parce que la Bourse baisse que les entreprises vont licencier », lance Éric Ng, qui précise que les entreprises dont le cours des actions est en baisse restent profitables. Vishal Ragoobur n’est pas non plus inquiet pour les emplois pour les mêmes raisons que son confrère. « Par contre, les créations d’emplois risquent d’être un peu plus modestes », dit-il.