Affréter un avion médicalisé comporte de nombreuses implications et ne se fait pas en un claquement de doigt. C’est du moins ce que sont venues démontrer les démarches entreprises pour le transfert de Navin Ramgoolam en Inde. L’ancien PM a été testé positif à la Covid-19.
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Si le transfert de l’ancien Premier ministre en Inde pour son traitement avait été annoncé dimanche dernier, Navin Ramgoolam a cependant pu prendre l’avion le mercredi 8 septembre. Même si l’obtention d’un avion médicalisé n’est pas un problème en soi, il faut cependant se conformer à un protocole et à une série de conditions préalables et de démarches administratives avant qu’un transfert ne puisse se faire
Fit to fly. L’état de santé du patient est l’un des critères fondamentaux considérés par la compagnie assurant le transfert. Celle-ci doit s’assurer que le patient soit « fit to fly ». Pour cela, la compagnie d’aviation dispose de son propre panel de médecins qui, se basant sur le rapport de santé du patient, va faire sa propre analyse et recommander le transfert, ou pas. « Les proches du patient ou le gouvernement, n’ont pas leur mot à dire », fait comprendre un membre de l’entourage de l’ancien Premier ministre.
Autorisations. Plusieurs autorisations sont nécessaires pour que l’avion puisse faire le trajet depuis le pays de départ jusqu’au pays de destination. Dans le cas de Navin Ramgoolam, une autorisation devait être délivrée à New Delhi à la compagnie SpiceJet avant que l’avion ne puisse décoller de même qu’un permis des Maldives pour pouvoir survoler l’espace aérien. Des autorisations additionnelles sont requises pour faire le plein.
Temps de vol. Les pilotes disposent d’un certain temps de vol durant lequel ils peuvent opérer et qu’ils ne peuvent outrepasser. Si le trajet excède le temps de vol autorisé, provision doit alors être faite pour le remplacement des pilotes ou pour faire une escale.
Spécificité. Les spécificités de l’avion doivent aussi être prises en considération. S’il s’agit d’un engin de petite capacité mais qui doit entreprendre un long trajet, celui-ci doit alors faire provision pour une escale pour faire le plein. Là encore, il faut obtenir au préalable les autorisations nécessaires.
Paiement. Dans le cas de l’ancien Premier ministre, la compagnie SpiceJet aurait exigé le paiement des frais du transfert avant de faire décoller l’avion. C’est le gouvernement qui s’en est chargé. Les transactions interbancaires requièrent également du temps.
Décès. La question de connaître la marche à suivre en cas de décès durant un transfert par un avion médicalisé est aussi importante. En d’autres mots, il faut établir au préalable si l’avion doit retourner vers le pays où le patient a été récupéré ou poursuivre sa route vers sa destination.
Transfert d’un patient positif à la Covid-19
De par la contagiosité de la Covid-19, pour éviter toute infection, un patient positif à la Covid-19, qui est transféré par avion, doit être placé dans une unité d’isolement dans l’avion. L’unité d’isolement permettra que le transfert puisse se faire sans risque de contamination entre le patient et les membres d’équipage ainsi que les médecins.
Les facteurs influant sur le coût du transfert
Au sujet du coût du transfert, de nombreux facteurs doivent être pris en considération. D’abord, il y a le type d’avion utilisé. Un avion effectuant un vol commercial coûtera moins qu’un jet privé avec des équipements médicalisés. Le coût dépendra aussi de la distance à parcourir. Plus longue est la distance, plus coûteux sera le frais de transfert. L’état de santé du patient influe aussi sur le prix. Si des médecins spécialisés sont requis, des équipements spéciaux ou d’autres mesures particulières sont nécessaires, cela reviendra plus cher. Sans compter que le nombre de passagers accompagnant le patient comportera également un coût. Et enfin, l’urgence du transfert peut aussi impacter sur le coût, car si les avions de la compagnie sont déjà pris, il se peut qu’un appareil sortant d’une région plus lointaine doit être sollicité.
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