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Au sujet des pilotes mis à pied - Anil Gayan : «La loi sur la déportation a été respectée»

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Anil Gayan a commenté la mise à pied des trois pilotes d’Air Mauritius. Le ministre intervenait dans l’émission « Le Grand Journal » du mardi 10 octobre, animée par Ruzayna Beegun et Terence O’Neill.

La loi, a affirmé Anil Gayan, prévoit le renvoi d’un employé sans passer par un comité disciplinaire. Le ministre du Tourisme a souligné que dans le cas d’Air Mauritius, la direction a annulé le permis de travail de trois pilotes. Ceci a eu pour effet l’annulation du permis de résidence de deux d’entre eux. « La loi sur la déportation a été respectée. On a demandé à l’un d’eux de quitter le pays car son permis de résidence n’était plus valable. Mais je peux dire qu’il n’y a pas eu d’ordre du Premier ministre. »

Anil Gayan ajoute qu’à partir de là, la compagnie nationale d’aviation prend ses responsabilités si les employés décident de porter l’affaire devant un tribunal. « La compagnie prend des risques et elle pourrait, si elle est trouvée coupable par la Cour, être condamnée à payer des dommages », a expliqué le ministre. Selon lui, c’était irresponsable de la part des pilotes de s’absenter simultanément. Il affirme que le droit de grève existe et que les employés sont tenus de donner des préavis, de déclarer litige et d’enclencher les procédures pour permettre à la compagnie de prendre des dispositions pour assurer son bon fonctionnement.

Allégations d’ingérence politique

Anil Gayan avoue toutefois qu’il y a un malaise. Mais il souligne que les pilotes ont refusé d’entamer le dialogue avec le nouveau directeur général. Le ministre explique que le Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie, Somass Appavoo, avait rencontré les syndicats lorsqu’il a pris les commandes de la compagnie et que « le syndicat des pilotes n’a pas voulu le rencontrer ».

Anil Gayan condamne la façon de procéder des pilotes. Il affirme que les procédures n’ont pas été suivies en ce qu’il s’agit de cette perturbation et que s’il y a eu une action concertée, ce sera facile de le prouver. « Sur les vols qui ont été annulés, il y avait des gens malades qui devaient aller se faire opérer. Ils auraient pu mourir. »

Ruzayna Beegun a aussi évoqué les allégations d’ingérence politique en citant le cas de l’ancien CEO Megh Pillay et des pilotes. « Air Mauritius est une compagnie listée en Bourse. Il n’y a pas d’ingérence. Les représentants du gouvernement qui siègent à son conseil d’administration sont là, car c’est prévu dans la loi. »

Les affaires Tarolah, Soodhun, Rutnah et Yerrigadoo ont aussi été abordées. Pour justifier la position du Premier ministre dans ces affaires, Anil Gayan parle de la différence des délits. Il affirme que dans le cas de Ravi Rutnah où celui-ci avait insulté une journaliste, il s’agissait d’un dérapage verbal non punissable par la loi. Pour ce qui est des autres cas, dit-il, « des enquêtes sont en cours ».

Motion de blâme

À propos de l’affaire Kalyan Tarolah, il affirme que le Parliamentary Private Secretary (PPS) aurait pu l’éviter. « Est-ce digne d’un PPS, d’un député, d’un homme ? Il faut poser la question à la personne. Probablement, si j’étais le Premier ministre, je lui aurais demandé de démissionner », a indiqué le ministre. Concernant la motion de blâme contre Kalyan Tarolah, le ministre a déclaré : « Si j’interviens, j’irai sur le plan des principes de la presse et des parlementaires. »

Le ministre a aussi parlé de l’élection partielle au no 18. « Si nous plaçons un candidat, nous gagnerons. » Toutefois, il affirme que ce siège n’appartenait pas à un élu de la majorité gouvernementale et que le démissionnaire est l’opposition et que ce n’est pas « la guerre du gouvernement ». Concernant la présentation d’un candidat ou d’un éventuel mot d’ordre du Premier ministre, l’invité de l’émission indiquera qu’aucune décision n’a été prise jusqu’ici.

À la fin de l’émission, un auditeur, se présentant comme un dénommé Kailash de Triolet, a critiqué Anil Gayan par rapport à l’affaire Sumputh. Le ministre a rétorqué : « De tout evidans, se enn adverser politik ek si li enn vre zom, ki li vinn dan mo biro li dir mwa sa an fas. »

 

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