Considérée comme le point névralgique pour le ravitaillement du pays en produits pétroliers, l’Oil Jetty a fait peau neuve. Des travaux au coût de Rs 90 millions et financés par la Mauritius Ports Authority (MPA) pour permettre à des pétroliers jaugeant jusqu’à 80 000 tonnes métriques d’y accoster.
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Si jusqu’ici l’Oil Jetty – infrastructures permettant le chargement et déchargement des produits pétroliers - pouvait accueillir des pétroliers jaugeant une capacité maximale de 50 000 tonnes métriques, ceux avec une capacité de 80 000 tonnes métriques peuvent désormais y accoster. Cela, grâce à des travaux effectués en 2017 pour un dragage du chenal afin de permettre à des navires avec de plus grandes capacités d’y accoster. « Cependant, il a fallu aussi revoir tout le système anti-incendie et remettre à jour d’autres équipements afin que ces pétroliers puissent accoster dans les meilleures conditions, d’où ces travaux de remise à jour », indique Ramalingum Maistry, président du conseil d’administration de la Mauritius Ports Authority (MPA).
Tout le système électrique et mécanique a ainsi été refait. La capacité de la pompe à incendie a été doublée, passant de 7 500 à 15 000 litres par minute. Les canons à eau ont été remplacés. Un système informatique (SCADA) a été installé pour permettre le contrôle et la surveillance des opérations effectuées sur la jetée, lesquelles sont désormais automatisées. Aussi, l’éclairage de la jetée a été amélioré avec l’installation des lumières LED, lesquelles sont alimentées grâce à des panneaux photovoltaïques. « Les nouveaux équipements sont déjà opérationnels. D’ailleurs, le Lian Gui Hu, un pétrolier battant pavillon hongkongais de 220 mètres de long et de 53 573 tonnes métriques, a récemment pu accoster cette jetée sans aucune difficulté et en toute sécurité », fait ressortir Ramalingum Maistry.
La nécessité d’accueillir de plus gros transporteurs a été motivée, selon cet interlocuteur, pour deux raisons. « Primo, il y une hausse dans la capacité de stockage pour les produits pétroliers dans le pays avec les développements apportés dans le domaine du bunkering. Secundo, la tendance veut que les transporteurs soient de plus en plus gros, d’où une demande croissante de la part des armateurs pour permettre à ces mastodontes d’accoster à l’Oil Jetty », poursuit notre interlocuteur. Des développements qui, dit-il, sont en ligne avec la vision du gouvernement de faire du port de Maurice le « preferred maritime gateway ».
D’ailleurs, la Mauritius Ports Authority a enregistré cette année une hausse de 12,7 % en termes de Total Bunker Traffic (ndlr : essence, diesel, Liquefied Petrolium Gas (LPG), Jet A1, huile lourde, bunker, etc), passant de 550 241 tonnes pour l’année financière 2017/18 à 620 000 tonnes pour l’année financière 2018/19. 500 000 tonnes de ces produits avaient été acheminées à travers des « barges » et 120 000 tonnes à travers le « pipeline ».
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