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Aslam Peerbocus : le progrès par les fruits

Aslam Peerbocus Aslam a travaillé très dur avant de se mettre à son propre compte.

Il a passé des années à trimballer son tricycle à travers son village pour vendre ses fruits. Aujourd’hui, Aslam Peerbocus est un des plus gros marchands de fruits de Chemin-Grenier.

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Pommes, oranges, mandarines, poires, kiwis, raisins noirs… Autant de fruits disposés sur le stand d’Aslam Peerbocus. Il y a aussi des grappes de raisins verts joliment suspendues. Rien qu’à les regarder, l’eau nous vient à la bouche.

Aslam Peerbocus est devenu marchand de fruits par la force des choses. Au début des années 80, il travaillait comme laboureur sur la propriété de Saint-Félix pour un salaire de Rs 1 500 par mois. Certes, son salaire ne lui suffisait pas mais il pouvait s’estimer heureux car à l’époque, le chômage battait son plein et on comptait des milliers de diplômés chômeurs.

Son travail était très dur et il était mal rémunéré. Mais il n’était pas question pour lui d’arrêter de travailler. Il courait le risque d’allonger la longue liste des chômeurs. D’autant plus qu’à 26 ans, il était toujours célibataire et estimait qu’il n’avait pas suffisamment d’argent pour fonder un foyer.

Akram suit la voie tracée par son père.

Aslam Peerbocus tente alors sa chance dans la vente de fruits les samedis et dimanches sur un tricycle ce qui lui permet d’améliorer graduellement sa situation financière. Mais celle-ci n’était pas suffisamment brillante pour qu’il quitte son travail et se mette à son propre compte. Après son mariage, il louera un emplacement pour permettre à son épouse de faire tourner la petite entreprise. Il prenait la relève après ses heures de travail et durant le week-end. Il va continuer à travailler sur la propriété pendant plusieurs années encore avant de se lancer  finalement à plein temps dans la vente de fruits.

Aujourd’hui, il est devenu propriétaire de son emplacement et, en sus de la vente de fruits, il gère une échoppe où l’on peut trouver des gâteaux, biscuits, des jus de fruits et autres boissons gazeuses. C’est son épouse qui y travaille. Ça fait maintenant une vingtaine d’années qu’il est devenu son propre patron.

Aslam Peerbocus se passionne pour son travail. «Certes c’est fatigant, mais pas aussi dur que le travail de laboureur. Et puis on a un autre état d’esprit quand on travaille pour soi. Je n’ai plus à me réveiller très tôt le matin malgré le temps inclément pour me rendre aux champs », dit-il. Les jours de semaine, il commence à travailler à sept heures du matin. Mais le dimanche, il est déjà sur pied à quatre heures pour installer les fruits sur son stand car c’est jour de foire.

Dès six heures du matin, le dimanche, les gens se présentent pour acheter des fruits. Les fruits d’Aslam Peerbocus sont de première qualité. Son fournisseur est la compagnie Surat, l’un des plus gros importateurs de fruits du pays. Il renouvelle son stock deux ou trois fois par semaine pour s’assurer que ses clients ont toujours des fruits frais. Durant la saison des fruits locaux, il vend aussi des letchis, longanes et melons d’eau, entre autres.

Son fils Akram lui est d’une grande aide. Ce dernier n’écarte pas la possibilité de suivre un jour la trace de son père. Tout comme ce dernier, il est aussi soucieux de donner satisfaction à la clientèle. « Dans le commerce, il faut toujours donner le meilleur de soi-même car il y va de notre réputation.

Un client mécontent peut nous faire en perdre d’autres », affirme-t-il. Et de poursuivre qu’il reçoit des commandes pour des offrandes religieuses hindoues. Il doit ainsi offrir des fruits de meilleure qualité. D’autres familles de la région lui passent des commandes pour les mariages et il n’hésite pas à arranger lui même les fruits dans leurs corbeilles.

Selon Akram Peerbocus, toute la famille fait de son mieux pour donner satisfaction aux clients et vendre les fruits à un prix très abordable malgré les fluctuations des prix sur le marché. En ce temps hivernal, ce sont les oranges, limons d’Egypte et autres agrumes qui se vendent le mieux. En été, les gens ont une préférence pour les raisins et les melons d’eau sans compter les fruits locaux. Pour lui, le maître mot dans le commerce est de donner toujours satisfaction à la clientèle.

 

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