Arrestation de l’avocat Akil Bissessur : la police ne va pas objecter à sa remise en liberté

Arrêté hier, mercredi le 4 mai, pour « Breach of Icta » (Information & Communication Technologies Authority), l’avocat Akil Bissessur a comparu devant le tribunal de Rose Hill, à la mi-journée de ce jeudi 5 mai. Et ce matin, la police a pris l’engagement en Cour suprême qu’il ne va pas objecter à sa remise en liberté conditionnelle. 

Selon l’un de ses avocats, Me Shakeel Mohammed, il a fallu faire une demande d’‘Habeas Corpus’ pour que l’affaire soit entendue par un juge de la Cour suprême. Et ce qui a poussé la police à revoir sa position initiale. Aux dires de Me Shakeel Mohamed, son client est « victimisé » pour avoir pris la décision de défendre les droits de Dominique Seedeeal, connu comme Darren l’activiste. 

Rappelons que l’avocat Akil Bissessur a passé la nuit au Moka Detention Centre, hier. Ce, après son interrogatoire pendant plus de cinq heures dans les locaux de l’IT (Information Technology) Unit du CCID (Central Crime Investigation Department (CCID). Me Akil Bissessur est accusé par la police d’avoir fait circuler la photo d’un policier sur sa page Facebook et d’avoir proposé une prime à celui ou celle qui connaîtra l’identité de ce policier.

Expliquant cette démarche, Me Shakeel Mohamed rappelle que son client « a utilisé les réseaux sociaux pour faire un appel à témoins ». Ce, en lien avec une déclaration de Dominique Seedeeal, dit Darren, à l’effet qu’il a été victime de brutalité policière. 

En effet, Me Akil Bissessur voulait connaître l’identité du policier qui aurait brutalisé, selon lui, son client Dominique Seedeeal. 

Notons que ce dernier avait été arrêté pour avoir tenu un « rassemblement illégal » à Camp-Levieux pour protester contre la hausse des prix des carburants le vendredi 22 avril dernier. Se sentant menacé, le policier en question a fait une déposition contre l’avocat Akil Bissessur.