Après le décès de son frère Azeem Hossen - Mamade : «A oken moman mo pann bles li»

Au lendemain du décès de son frère Azeem, Mamade s'est confié au Défi Media Group. « A oken moman mo pann bles li », explique cet habitant de Vallée-Pitot. Il affirme s’être défendu. Aussi, concernant les blessures sur le corps de son cadet, il dira que son frère s'était fait mal en le pourchassant.  

Dans la journée du mercredi 6 janvier, Azeem Hossen, 36 ans, a succombé à ses blessures après avoir tenté de s’en prendre à son frère Mamade. Son décès  a été attribué à un œdème pulmonaire, après l’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin. 

Au domicile des Hossen, à Vallée-Pitot, c’est le choc. « Azeem souffrait de troubles psychologiques », laisse-t-on entendre.

Mamade est revenu sur la journée du mercredi 6 janvier. Il explique qu'il était au travail avec un de ses frères quand il a reçu un appel téléphonique de sa mère. « Mo mama inn sonn mwa ek linn dir mwa mo frer Azeem pe fer move ». Il dit s’être rué à la maison pour essayer de ramener son frère à la raison. Il apprendra que sa mère était en route pour le poste de police, alors qu'Azeem était dans la maison. « Mo mama inn dir mwa Azeem pe rod met li pandi », soutient Mamade. Sa mère lui a alors demandé de ne pas laisser son cadet seul, de peur qu'il ne commette l’irréparable. 

Mamade est toujours sous l’effet du choc et de l’émotion. « Mo pa ti atann ki  ariv enn zafer koumsa dan mo lavi. Sa pe res dan mo lespri. Mo pa ti anvi perdi mo frer ». 

À cet instant, selon lui,  Azeem « pa ti dan so leta normal. Li pe dir la fin dimond la pu li ».  Quelques minutes plus tard, Azeem est sorti de la maison. Il était armé d’un tournevis. « Li ti panse lapolis ki pe vini, linn sey pik sa dans mo lagorz », soutient Mamade.

Hors de contrôle

Voyant qu'Azeem était hors de contrôle, Mamade dit avoir appelé un ami. « Monn dir li vini Azeem pe rod touy mwa ». 

Mamade a toutefois pu à lui arracher le tournevis des mains avant de s'enfuir. Azeem s'est alors lancé à sa poursuite. « Mo ti pe sot enn baraz tol, lerla mem linn lit ek mwa, e monn trouv enn kouto dan so lame ». 
Une lutte s'en est suivie.  « Mo ti anba ek mo pe krye dimounn vinn tir mwa ». 

À cet instant, un ami est intervenu et Mamade a pu s'échapper des griffes de son frère. « Pa ti pe kapav kontrol li, mo kone li malad ».

Mamade explique qu'Azeem s'est de nouveau mis à ses trousses. Après une trentaine de mètres, « mo ti nepli kapav. Monn feb ek linn trap mwa. Li ti pe rod bles mwa ». 

Azeem s'est saisi d'un morceau de brique et a tenté d’agresser Mamade à la tête. Un ami est intervenu pour éviter le pire, ajoute-t-il. « Lerla monn trouv disan lor mo lame ». Il raconte que c'est une blessure qu’il s’était faite au moment de sa fuite. Azeem sera alors maîtrisé et conduit à l’hôpital. Il avait subi, selon son frère, des blessures lors de la course-poursuite.« Se a lopital ki enn polisie inn dir mwa Azeem inn desede ». 

Mamade dit avoir été choqué d'apprendre la mort de son frère, car, soutient-il, il ne l'a pas agressé.