Appel à la solidarité : Meeta Toholoo : «Mon fils a subi sa dixième intervention»

Meeta Toholoo se trouve actuellement en Inde avec son fils Govind Avtaar Karan. Celui-ci a récemment été opéré dans un hôpital à Manipal. Le jeune homme de 22 ans souffre de ‘complex congenital heart disease’. 

Govind Avtaar Karan Toholoo, depuis sa naissance, souffre de plusieurs soucis de santé : des malformations au cœur, au rein, à l’estomac et à la vessie. Sa mère souhaite qu’il puisse jouir d’une bonne santé. Et elle a remué ciel et terre pour y parvenir. 

« À un moment, mon fils avait perdu la joie de vivre et voulait mourir parce qu’il souffre depuis tout petit. En tant que mère, je me suis battue pour qu’il aille mieux. Même aujourd’hui, je me bats », indique cette habitante de Vacoas. 

Pas plus tard qu’au début du mois, Meeta Toholoo s’est rendu en urgence en Inde avec son benjamin qui perdait connaissance régulièrement à cause de son problème au cœur. « On l’a transporté à l’hôpital de Candos et de là-bas il a été transféré au cardiac centre de l’hôpital du nord. On m’a expliqué qu’il fallait l’envoyer en Inde pour être opéré en urgence. Le ministère de la Santé a entrepris nos démarches, mais nous a expliqué qu’on n’aura pas une assistance médicale, car on avait épuisé le seuil offert », explique cette mère de deux autres filles.

Toujours animée par un amour inconditionnel et indéfectible pour Govind Avtaar Karan, elle a fait son possible pour que l’intervention chirurgicale puisse se faire au plus vite. « Une de mes filles a payé nos billets d’avion à hauteur de Rs 70 000. On avait pu réunir Rs 250 000. Mais il manquait Rs 800 000. L’hôpital refusait de procéder avec la chirurgie aussi longtemps que le paiement de 2,2 millions roupies indiennes (Rs 1,1 million) n’était pas effectué. C’est une proche qui m’a donné cette somme en emprunt. L’intervention s’est bien passée et on a pu mettre une valve. Si on était resté à Maurice, mon fils n’aurait pas survécu », avance-t-elle. 

Elle est à l’hôpital Manipal en Inde, où un bilan de santé du jeune patient était attendu, le 27 septembre. Mais elle n’est pas en paix, bien que l’opération de son fils soit une réussite. C’est parce qu’elle doit trouver près d’un million pour rembourser la proche. « Dans nos moments difficiles, cette proche nous a prêté de l’argent. C’est une dette qu’on doit éponger. On a reçu des documents pour pouvoir faire des quêtes. Sauf que je suis ici à prendre soin de mon fils et mon époux, qui souffre du syndrome de Guillain-Barré, peut à peine se déplacer à 69 ans. Comment va-t-il déambuler les rues pour trouver de l’argent ? » 

Elle éprouvera aussi des difficultés pour la quête d’argent, car elle souffre d’arthrite. « Je suis une femme très épuisée mentalement et physiquement. Pendant vingt-deux ans, j’ai pris soin de mon fils malade. Je ne vis pas pour moi, mais pour lui. Je suis toujours au chevet de mon fils. »

C’est la dixième intervention qu’a subie Govind Avtaar Karan. Le premier c’était alors qu’il était âgé d’un jour. « On a dû opérer son intestin. Au bout de huit mois, il était devenu bleu et avait subi pas moins de six interventions pour le cœur. Par la suie, il avait subi une autre pour le rein. Il doit en subir encore pour la vessie et la colonne vertébrale. On verra après. Ces interventions vont nous coûter Rs 1,5 million. L’argent fait défaut. »

Malgré les obstacles, Meeta Toholoo ne compte pas baisser les bras. « Je veux que mon enfant soit heureux. Depuis sa naissance, il se bat pour vivre et il tient bon. Je vais aussi tenir aussi longtemps que je pourrais. J’ai 59 ans. Il va devoir remplacer la valve dans 19 ans. J’aurais 80 ans. J’espère pouvoir être là pour lui. » Elle garde espoir que son fils qui peut marcher et conduire puisse aspirer à une meilleure vie. 

Elle a travaillé pour son propre compte pendant plus de quarante-cinq et n’a jamais imaginé se trouver dans une telle situation. « Je lance un appel à l’aide. Ma situation est bien délicate. »