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Anil Kumar Dip, commissaire de police: «Il n’y a jamais eu de ‘planting’»

L’affaire Akil Bissessur, le fonctionnement de la lutte antidrogue et les résultats obtenus sont les thèmes abordés par Anil Kumar Dip dans cet entretien accordé au Défi Plus. Le commissaire de police en profite pour inviter les citoyens à contribuer au combat contre le trafic de drogue. Il adresse aussi un message clair aux trafiquants.  

La PHQ Special Striking Team, dirigée par l’assistant surintendant Ashik Jagai, est sous le feu des projecteurs depuis l’arrestation d’Akil Bissessur, le 19 août dernier. L’avocat accuse des membres de cette unité d’avoir introduit de la drogue dans la maison de sa compagne pour le piéger. Que répondez-vous ? 
J’ai pleinement confiance en l’assistant surintendant Ashik Jagai. Il n’y a jamais eu de « planting » ! Mo trouv bann avoka kat-sou pe dir finn plant ladrog. Rien que cette semaine, il y a eu plusieurs saisies. Be tousa ladrog ki noun tire la, nou finn plante sa ? Quand des gros bonnets se font arrêter, ces mêmes avocats se précipitent pour venir les représenter. Kouma dir zot lor payroll trafikan pou defann banla. Ena fwa, avan mem amenn sispe dan stasion, avoka deza pe atann.

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Au-delà de cette affaire, on observe une tendance à manipuler l’opinion publique pour présenter la police comme le méchant de l’histoire. Or, le rôle de la police est de maintenir l’ordre pour que la population soit en sécurité. 

Le rapport de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien chef-juge Paul Lam Shang Leen, avait recommandé le démantèlement de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). Cette unité est toujours active…
J’ai revu la stratégie. Il y a eu une restructuration. Nous avons maintenant plusieurs unités, outre l’Adsu, qui traquent les trafiquants de drogue, telles que la PHQ Special Striking Team et la Special Intelligence Cell des Casernes centrales. Toutes ces équipes agissent sur la base des renseignements recueillis sur le terrain et de manière appropriée.  

Les trafiquants disposent désormais de moyens technologiques. Qu’en est-il pour la police ?  
La police doit être proactive pour mettre la main sur les dealers. Nous ne pouvons pas dévoiler nos stratégies. Nous misons sur l’élément de surprise. Il y aura encore beaucoup de saisies de drogue.

Ces derniers jours, l’Adsu a réalisé plusieurs saisies importantes. Votre appréciation ?  
Il y a des gens qui ont le courage de fournir des informations. C’est le résultat de cette collaboration avec le public. Par ailleurs, depuis le début de la semaine, en l’absence du DCP Bhojoo qui est en congé, j’ai personnellement supervisé plusieurs opérations. J’ai revigoré et motivé les membres de l’Adsu. Les résultats sont là. 

Malgré les nombreuses arrestations et saisies, le trafic bat son plein. N’est-ce pas démotivant ? 
La police travaille sans relâche dans l’intérêt de la population, de la jeunesse et des plus démunis. La drogue fait des ravages au sein des familles. Dans ma croisade contre les barons et le fléau de la drogue, je ne ferai jamais de compromis. Je lance un avertissement aux trafiquants de drogue. Réfléchissez doublement à vos actes. Nous sommes sur votre piste et vous finirez derrière les barreaux. Nous serons intransigeants à l’encontre des gros bonnets comme des petits dealers. Vous portez atteinte à l’avenir de nos jeunes. Quoi que vous fassiez, peu importe l’endroit, nous vous traquerons. 

Comment la population peut-elle aider la police dans le combat contre le trafic de drogue ?
Le combat contre la drogue est le combat de tous, policiers et citoyens. C’est le devoir de chaque citoyen de collaborer avec la police. Je demande ainsi aux personnes qui ont des informations à donner de me contacter personnellement. 
 

 

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