Il voulait se rendre à l’Ile de La Réunion pour une intervention chirurgicale. Mais le tribunal de Mapou, devant lequel il répond d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent, a refusé de lever l’ordre d’interdiction de voyager, le 7 janvier 2022.
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Sada Curpen avait été arrêté, le 17 décembre 2020, à la suite d’une perquisition de l’Independent Commission Against Corruption (Icac), à son domicile, à Terre-Rouge. Des biens d’une valeur de plus de Rs 10 millions, soupçonnés de provenir des délits illicites, ont été saisis, lors de cette opération.
L’habitant de Terre-Rouge répond d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent devant le tribunal de Mapou. Il avait, par le biais de son homme de loi, formulé une demande pour lever l’ordre d’interdiction de voyager. C’était afin de se rendre à La Réunion pour une intervention chirurgicale. Sada Curpen prévoyait de prendre l’avion le 17 janvier. La police avait objecté à sa requête arguant qu’il s’enfuirait.
L’inspecteur Sawmy, affecté à la commission anticorruption, avait été appelé dans le cadre des débats sur sa requête. Il a expliqué que celui-ci détient un passeport français et que ses proches résident en France. Il a mis en exergue la gravité du délit dont il est accusé. De ce fait, selon lui, il y a le risque qu’il s’enfuie et se rende à d’autres pays avec son passeport français.
L’officier a confirmé que depuis 2012 jusqu’à présent, Sada Curpen n’a pas été condamné pour un délit. Et qu’il avait été autorisé à voyager pour la France dans le passé. C’était alors qu’il était en liberté provisoire et il ne s’était pas enfui.
Passeport restreint
Pour sa part, Sada Curpen a témoigné sous serment. Il a expliqué qu’il souhaite se rendre à l’Ile de La Réunion pour une intervention chirurgicale à cause d’une déchirure de ligament. Il a produit deux certificats médicaux. Il a toutefois admis que ces certificats ne précisent pas qu’il doit se rendre à l’étranger pour suivre un traitement pour la blessure qu’il a subie.
D’autre part, il a indiqué qu’il a déjà obtenu l’autorisation de voyager dans le passé avec un passeport mauricien restreint. Il était alors en liberté provisoire dans le cadre d’une affaire de drogue. Par ailleurs, il a reconnu qu’il avait déjà enfreint les conditions du tribunal concernant sa liberté provisoire. Il s’était présenté en retard au poste de police de sa localité.
Dans son jugement, le magistrat Denis Jonathan Vellien a fait ressortir que Sada Curpen souhaite se rendre à l’Ile de La Réunion pour un traitement par choix et non par nécessité. De plus, il n’a pas contesté que ce traitement soit disponible à Maurice. Le magistrat a ainsi rejeté sa demande.
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