Allégation d’attentat à la pudeur : un employé de la mairie de Port-Louis disculpé

Le verdict a été prononcé en cour intermédiaire, le mercredi 17 octobre 2018. Poursuivi pour attentat à la pudeur, Neelkanth Guzadhur, un employé municipal de Port-Louis, a été acquitté. La cour a conclu que la version de la plaignante était truffée d’inconsistances.

Neelkanth Guzadhur, la cinquantaine, réside à Tranquebar. Cet employé municipal est défendu par Me Ally Meeajun. Selon l’accusation, il aurait enlacé et caressé une adolescente, le 19 février 2014 à la Citadelle.

Selon les dires de la plaignante, elle se trouvait à Tranquebar et se rendait à Sainte-Croix, quand elle a rencontré le prévenu, qui serait un « ami » de sa mère. Elle déclare que ce dernier était à moto et lui avait proposé de l’emmener. En cours de route, aux environs du Champ-de-Mars, le quinquagénaire aurait caressé sa jambe et l’aurait emmenée à la Citadelle. L’adolescente affirme que le quinquagénaire l’a tirée vers lui et a de nouveau caressé sa jambe.

Ce n’est qu’au passage d’une voiture que l’individu l’aurait relâchée. Elle dit en avoir profité pour fuir et descendre de la Citadelle à pied. Le quinquagénaire l’aurait suivie.

Neelkanth Guzadhur, pour sa part, maintient que l’incident ne s’est jamais déroulé. Le prévenu souligne que l’adolescente a formulé de fausses accusations à son égard, vu que sa mère et la sœur du prévenu ne sont pas en bons termes.

Dans son verdict, le magistrat Pranay Sewpal indique que le témoignage de l’adolescente n’a pas été convaincant. D’autant plus que plusieurs inconsistances entourent des faits matériels. Le magistrat souligne que les images d’une caméra video montrent que le prévenu marchait devant la plaignante et non derrière, comme prétendu. « Cela ne rend pas crédible la version de l’adolescente », affirme le magistrat.

La Cour a donc conclu qu’elle ne pouvait se fier aux seuls témoignages de la plaignante et a accordé le bénéfice du doute à Neelkanth Guzadhur.