Mamad Rabhanee Emamally est accusé d’avoir mortellement agressé Abdool Raouf Choomka.
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La victime, dont le corps avait été retrouvé à Plaine-Verte en 2012, portait 19 blessures, dont huit profondes entailles. Le prévenu, qui est un ancien chauffeur de taxi, avait plaidé coupable. Il a comparu aux Assises le mercredi 18 janvier.
Mamad Rabhanee Emamally a comparu en cour d’assises le mercredi 18 janvier. « Mo demann lakour pardon », a-t-il dit en s’adressant au juge Benjamin Marie-Joseph. L’ancien chauffeur de taxi, habitant Camp-Yoloff, avait plaidé coupable sous une accusation réduite de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Il lui est reproché d’avoir mortellement agressé un dénommé Abdool Raouf Choomka, un habitant de sa localité.
Me Gavin Glover, Senior Counsel, qui représente le prévenu, a invité la Cour à considérer une peine de prison se situant entre 10 et 13 ans et de tenir compte des quatre ans passés par son client derrière les barreaux dans l’attente de son procès. Après les plaidoiries dans l’affaire, le juge a mis en délibéré sa décision sur la sentence à être infligée. Il fera connaître sa décision ultérieurement.
L’affaire remonte au 22 décembre 2012. Le corps d’Abdool Raouf Choomka avait été retrouvé gisant dans une mare de sang à proximité d’un jardin d’enfants à Plaine-Verte. L’homme était connu comme un ramasseur de bouteilles en plastique vides. Transporté à l’hôpital, le quinquagénaire devait rendre l’âme quelques heures plus tard. Le rapport de l’examen post-mortem a conclu que la victime est décédée d’un « shock due to chopped wound at the head ».
Profondes entailles
À l’audience de mercredi, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, le chef du département médico-légal, a été appelé à la barre des témoins. Il a été interrogé par Me Roshan Varma Santokhee, avocat de la poursuite. Le médecin légiste a affirmé que la victime portait pas moins de 19 blessures sur le corps, dont huit profondes entailles réparties à la tête, l’avant-bras droit, le visage et la jambe gauche.
Le Dr Sudesh Kumar Gungadin a ajouté que les blessures ont été causées par une arme tranchante assez lourde. Il a expliqué que certaines attestent que les coups ont été infligés avec force, faisant des entailles atteignant parfois les os de la victime. Le coup fatal a été infligé à la tête, creusant une entaille atteignant le crâne. La police avait recueilli l’arme du crime, soit un couteau de boucher en fer.
Lors de son réquisitoire, Me Roshan Varma Santokhee a requis une peine de 18 ans de prison contre le prévenu. Il s’est notamment appesanti sur l’atrocité du crime et la gravité des blessures. Il a qualifié les excuses du prévenu en Cour de « non sincères » et faites uniquement dans l’espoir d’avoir une peine réduite.
Lui donnant la réplique, Me Gavin Glover, S.C., a mis l’accent sur le fait que son client a passé 1 464 jours en détention préventive dans l’affaire. « Cela en lui-même est une forme de punition », a-t-il dit.
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