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Agression du chairman de l’Icta : un présumé complice dans le collimateur du CCID

Après le rebondissement survenu, jeudi dernier, dans l’enquête sur l’agression du président du conseil d’administration de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta), Bhanoodutt Beeharee, les limiers du Central Criminal Investigation Department (CCID) mettent les bouchées doubles.

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En attendant le retour au pays de l’avocat Kailash Trilochun dont le nom a été cité dans cette affaire, les hommes de l’assistant commissaire Devanand Reekoye, ont un second suspect dans le collimateur. Ils comptent entendre un habitant de Cité la Cure. Ce dernier,  beau-frère du suspect Jacques Désiré Sylvio Candahoo, est attendu ce mardi aux Casernes centrales pour donner sa version des faits dans cette agression sanglante survenue le 26 mai dernier.

C’est le dénommé Candahoo qui, lors de son interrogatoire au CCID, a balancé le nom de son beau-frère comme étant un de ses complices. La version de ce dernier est jugé capitale pour la suite de cette enquête. Les limiers de la Special Cell en charge du dossier veulent confronter les versions des deux hommes. Pour sa part, lors d’un entretien accordé à le Dimanche/ L’Hebdo, le beau-frère, Pascal C, avait soutenu n’avoir aucun lien avec cette agression. Un peu plus tôt, lundi, les proches du second suspect s’étaient rendus aux Casernes Centrales. Ils sont ensuite repartis.

« Dimoun inn embett li »

Pour sa part, Sylvio Candahoo demeure en cellule policière, depuis jeudi dernier. La voiture dans laquelle  il voyageait le jour de l’agression, une Toyota Bulldog, a été saisie par les enquêteurs pour être examinée.

Pour son voisinage, Sylvio Candahoo s’est fait piéger. A Cité la Cure où il habite, un proche, que nous prénommerons Jacqueline, nous avance, sous le couvert de l’anonymat, que ce suspect s’est laissé tenter par l’argent. « Linn less dimoun embett li. Guete dan ki kondisyon li pe viv. Tann dir ti pou gayn larzan me narnye li pann gayner », prétend cette dernière. Aux dires de Jacqueline, « Sylvio n’est pas une personne agressive. Au contraire, il est chauffeur de « taxi marron » et rend service à bon nombre de personnes dans le quartier. Ek tou dimoun li korek », poursuit-elle.

D’après les fichiers de la police, Sylvio Candahoo s’est fait épingler en 2013 pour possession d’objets volés à Baie-du-Tombeau. « Il a beaucoup de contraventions impayées, ce qui lui causent également des soucis avec la police. Li pena preske narnye, li pa kapav paye. Warrant sorti kont li ek la polis arrett li », ajoute Jacqueline. Elle soutient ne pas savoir le lien qui existerait entre l’avocat Kailash Trilochun et Sylvio Candahoo. « Li pa dirr ce ki li fer. » A ses yeux, les deux beaux-frères ne peuvent être complices. « Ils ne sont pas en bons termes. Je ne crois pas qu’ils aient pu commettre cette agression ensemble. »


Les proches de Trilochun nient

Me Kailash Trilochun dément  avoir commandité l’agression au cutter du président de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta). En tout cas, c’est ce qu’explique l’entourage de l’avocat depuis les allégations formulées à son encontre par le suspect Candahoo. Il considère que ce dernier serait en train d’agir comme l’a fait Dominick Julien par le passé vis-à-vis de Bernard Maigrot relativement au meurtre de Vanessa Lagesse. Le dénommé Julien avait été arrêté pour avoir réclamé de l’argent sous la contrainte à un directeur d’entreprise et a, lors de son interrogatoire, sorti l’affaire Lagesse de son chapeau.

 

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