L’observateur politique est catégorique. Ameenah Gurib-Fakim aurait dû quitter son poste présidentiel. Selon Rajiv Servansingh, le poste de président est plus important que la personne qui l’occupe. Il était l’invité du Grand Journal de Radio Plus, le mardi 13 mars.
Publicité
«C’est sûr que c’est une crise de trop. Mais je ne crois pas qu’il y aura une grande instabilité. » C’est ce qu’a affirmé Rajiv Servansingh dans la seconde partie du Grand Journal. Il était l’invité de Jane Lutchmaya et d’Eshan Dinally. Cette crise, dit-il, n’affectera pas les activités économiques ou sociales. Pour lui, Ameenah Gurib-Fakim aurait dû quitter la Présidence. « Je pense qu’elle aurait dû partir depuis longtemps. Elle représente l’État et les valeurs doivent être respectées. Ce n’est pas la personne qui est importante, mais le poste. Une présidente de la République qui doit de l’argent à un étranger, c’est très grave. Surtout une somme d’environ Rs 1 million, utilisée pour son usage personnel », s’insurge-t-il.
«Symbole de l’État»
Dans la foulée, Rajiv Servansingh ne partage pas l’avis du ministre Anil Gayan qui soutient qu’Ameenah Gurib-Fakim a subi un « matraquage médiatique ». Selon lui, la presse a effectué son travail surtout lorsqu’il s’agit du poste présidentiel. « Ma position est claire, elle doit démissionner pour l’honneur du pays. C’est absolument aberrant. Les gens l’appréciaient lorsqu’elle avait été nommée Présidente. Elle est une professionnelle apolitique, mais aujourd’hui c’est différent, surtout lorsque Mubarak Sooltangos vient déclarer qu’elle bénéficie des soutiens de trois partis politiques. Lorsque les ministres Showkutally Soodhun et Ravi Yerrigadoo et le PPS Kalyan Tarolah avaient fauté, Pravind Jugnauth a pris des sanctions. Dans ce cas précis, nous avons une seule présidente de la République. Elle est un symbole de l’État. »
Par ailleurs, Rajiv Servansingh confirme que sa compagnie offshore a été rachetée par l’homme d’affaires controversé Alvaro Sobrinho. Toutefois, il souligne qu’un exercice de due diligence avait été mené.
La Declaration of Assets Act, le financement politique et l’Information of Freedom Act ont été aussi abordés au cours de cette émission. Mubarak Sooltangos, l’un des « conseillers » d’Ameenah Gurib-Fakim, est intervenu en direct lors de l’émission. Il affirme que la chef de l’État ne devrait pas démissionner et que l’opinion publique est en sa faveur. Ce dernier affirme que lui n’aurait pas utilisé la carte de crédit. Il estime que c’est une « erreur de jugement » de la part de la Présidente.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !