Le Chief Executive Officer (CEO) de Betamax, Veekram Bhunjun, a comparu, le mardi 8 mars, devant la magistrate Adila Hamuth, du tribunal de Port-Louis. Son avocat Yahia Nazroo a présenté une motion réclamant la radiation des quatre accusations provisoires pesant sur Veekram Bhunjun en marge de l’enquête policière sur l’affaire Betamax.
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Dans sa motion, Me Yahia Nazroo a argué que Veekram Bhunjun doit souvent entreprendre des voyages d’affaires ou se rendre à l’étranger pour des raisons de santé. Et d’ajouter que le CEO de Betamax doit, à chaque fois, demander à la Cour de lever l’ordre d’interdiction de voyager pesant sur lui depuis son inculpation à titre provisoire. Pour ces motifs, Me Yahia Nazroo demande au tribunal d’abandonner les accusations provisoires contre son client. Le représentant de la poursuite, Me Nithiraj Bisnatsingh, ayant demandé à la Cour un peu plus de temps pour examiner la motion de Me Yahia Nazroo, l’affaire a été renvoyée au 5 avril. Veekram Bhunjun fait face à quatre accusations provisoires dans le sillage de l’enquête sur un contrat de Rs 10 milliards accordé à sa compagnie par l’État mauricien pour le transport de carburants en provenance d’Inde. Le Central Criminal Investigation Department l’accuse d’avoir soudoyé l’ex-Premier ministre, Navin Ramgoolam, entre 2010 et 2012, en sa résidence à Riverwalk, Vacoas, pour que Betamax obtienne ce contrat. Veekram Bhunjun est aussi accusé, à titre provisoire, d’avoir exercé des pressions sur Ranjit Singh Soomarooah, ancien General Manager de la State Trading Corporation (STC), dans le sillage du contrat accordé à Betamax. Selon l’accusation, Veekram Bhunjun aurait tenu, en 2009, au siège de la STC, à Port-Louis, des propos menaçants envers Ranjit Singh Soomarooah en citant le nom de l’ex-Premier ministre. « Kapav fer Ramgoolam fou twa enn bon b… ek lev pake ale », peut-on lire dans l’acte d’accusation. En troisième lieu, Veekram Bhunjun est provisoirement accusé d’avoir signé un contrat sans l’approbation du Central Procurement Board en violation des articles 14(s) et 60 de la Public Procurement Act. Enfin, Veekram Bhunjun est accusé, à titre provisoire, d’avoir ourdi un complot avec l’ex-Premier ministre, Navin Ramgoolam, et l’ex-ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, afin d’obtenir ce contrat pour le transport de carburants.
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