Les perspectives politiques, l’acquisition controversée du médicament Molnupiravir, l’économie, le tourisme, ou encore la démocratie… autant de thèmes abordés par Nando Bodha, le leader du Rassemblement Mauricien (RM), lors de l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, avec Nawaz Noobux, vendredi.
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Molnupiravir
Si Nando Bodha concède qu’un ministre n’est pas concerné par les processus d’acquisition au sein de son ministère, il soutient qu’il doit toutefois être informé car il est ‘accountable’. « Un ministre doit savoir ce que se passe chez lui », affirme-t-il, estimant que le bureau de l’Audit aurait dû se pencher sur ce dossier pour déceler toute anomalie avant de référer le cas à l’ICAC.
Le Rassemblement Mauricien un an après
Une année après la création de son parti, Nando Bodha affiche toujours son ambition de diriger le pays. « Je veux me présenter comme Premier ministre. J’ai la conviction qu’il faut apporter un changement en profondeur et je veux apporter ce changement-là. La population peut, pour cela, se fier à mon ‘track-record’ ainsi que mes compétences », lance-t-il. L’ancien ministre a d’ailleurs confié que, cette année, il va prendre son bâton de pèlerin pour faire le tour des circonscriptions et mettre en place les premiers comités régionaux du Rassemblement Mauricien, à commencer par la circonscription No 9.
Constitutional Appointment Authority
La compétence au service du pays. C’est dans cette optique que Nando Bodha préconise la mise sur pied d’une autorité qui se chargera du recrutement des personnes à des postes constitutionnels. « Cette autorité sera composée de sages, à l’image de ce qui se fait aux Seychelles et en France pour nommer des personnes selon leurs compétences », avance-t-il. Le Speaker de l’Assemblée nationale serait aussi nommé à travers ce système. « Une autre option serait que la majorité choisit le Speaker pendant que l’opposition élit le Deputy Speaker », suggère-t-il. Nando Bodha estime aussi qu’il faut consacrer tout un ministère pour l’implémentation des recommandations du rapport de l’Audit.
Navin Ramgoolam comme PM
Nando Bodha soutient que la question de savoir si l’Entente de l’Espoir va se rallier au Parti travailliste en vue de présenter Navin Ramgoolam comme Premier ministre n’a pas été abordée. « ‘Ena ban koze’. Mais la question n’a pas été abordée de manière formelle, pour plusieurs raisons. D’abord, les élections générales ne sont prévues que dans trois ans. Ensuite, il y a quatre partis au sein de l’entente. Nous pensions à un moment de discuter avec la société civile également. Nous voulons aussi maintenir une ligne de communication avec le Parti travailliste. ‘Tousala ON’ », fait-il savoir. Et d’ajouter que la population serait à la recherche d’un nouveau leadership.
Économie
Pour Nando Bodha, les ambitions touristiques affichées par le gouvernement seraient farfelues. « Il faut être naïf pour croire que nous allons retrouver le ‘pre-Covid momentum’. Tous les grands économistes s’accordent à dire qu’il faut revoir notre façon d’être, nos secteurs économiques, tout en se focalisant sur la sécurité alimentaire », dit-il. Réagissant sur les quelque Rs 500 millions déboursées par le gouvernement sous forme de subside pour maintenir le prix de lait stable, Nando Bodha indique qu’il n’y a pas eu de ‘trickle down effect’ car cet argent n’a pas été placé là où il fallait pour que les consommateurs puissent en bénéficier pleinement.
Démocratie
Nando Bodha considère que la démocratie serait en train de s’effriter à Maurice. Il a rappelé les arrestations récentes de plusieurs habitants de Bambous-Virieux qui manifestaient contre le problème de distribution d’eau dans cette région. « En d’autres mots, on vous fait comprendre que vous n’avez pas intérêt à descendre dans la rue. Le gouvernement ne veut pas être critiqué et ne veut pas que les gens manifestent », allègue-t-il.
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