Étienne Sinatambou, ministre de la Sécurité sociale et Aadil Ameer Meea, député de l’opposition, étaient les invités du Grand Journal de Radio Plus. Ils sont revenus sur les séances parlementaires et la Private Notice Question posée dans la matinée du mardi 11 avril.
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La critique contre le gouvernement et la remarque du Mouvement militant mauricien (MMM) sur l’attitude de la majorité et du Deputy Speaker Sanjeev Teeluckdary ont ouvert les débats. Pour Étienne Sinatambou, parler de « dictature parlementaire » est déplacé, le gouvernement ayant démontré le contraire. Il a aussi déploré le langage de l’opposition, en particulier celui de Paul Bérenger.
Pour sa part, Aadil Ameer Meea a souligné que le MMM n’avait pas proféré d’injures. « Le Deputy Speaker donnait l’impression de prendre ses ordres de Pravind Jugnauth et la goutte d’eau de trop, c’est l’expulsion de Paul Bérenger. »
Dans une conférence de presse mardi, Étienne Sinatambou a affirmé que le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) faisait de la politique sur le dos des malheureux. À l’antenne, le ministre a fait ressortir que Xavier-Luc Duval avait oublié qu’il était ancien ministre de l’Intégration sociale et no 2 du gouvernement. « Il omet une grande partie des mesures prises en faveur des pauvres. D’ailleurs, il aurait pu réagir quand il était au gouvernement. »
Sur ce sujet, Aadil Ameer Meea a pris l’ascendance en avançant que depuis 2014, l’extrême pauvreté a été fadement taclée. Le Corporate Social Responsibility (CSR), a-t-il ajouté, a été de nombreuses fois évoqué au Parlement. Il a cité le projet Love Bridge au coût de Rs 100 millions, les maisons non construites. « Le CSR est un drame et la preuve est dans la PNQ de ce matin. »
Projets énumérés
À cela, Étienne Sinatambou a énuméré les projets gouvernementaux datant de 2015 ou avant, sans vraiment répondre au député mauve. « Le gouvernement continue à vendre du rêve à la population. Où sont passés les fonds de Love Bridge en deux ans et demi ? Qu’en avez-vous fait ? » a demandé Aadil Ameer Meea. Il a souligné que le Budget 2015-16 parle de 38 poches de pauvreté. Le député a cité les projets non accomplis. Et le ministre a répondu : « C’est une fausseté. »
Le rôle de la présidente de la République auprès d’Akilesh Deerpalsing, ancien conseiller de Roshi Bhadain, a aussi été évoqué, surtout par rapport à l’affaire Alvaro Sobrinho. Pour Aadil Ameer Meea, ce n’est pas son rôle d’attirer des investisseurs à Maurice. « Elle s’est disqualifiée comme présidente. » Le député mauve a affirmé que le MMM maintient le souhait qu’Ameenah Gurib-Fakim démissionne.
Le ministre Étienne Sinatambou a, quant à lui, souligné qu’en tant que légiste, il ne commenterait pas une affaire qui fait l’objet d’une enquête. « Il y a des enquêtes en cours. Il y a la présomption d’innocence. S’il y a un problème, venez avec une motion. Le Standing Order 40, Conduct of the President le préconise. C’est facile d’accuser, de salir et de surmédiatiser. »
Si Étienne Sinatambou favorisait une commission d’enquête sur la vente de Britam au Kenya, Aadil Ameer Meea s’est, lui, prononcé en faveur d’une commission d’enquête sur l’affaire BAI. Le député a manifesté sa désapprobation à la composition de la commission d’enquête. « Je ne suis pas d’accord. Sattar Hajee Abdoolah était administrateur pour le compte de la BAI. Aujourd’hui, la même personne vient enquêter sur cette affaire. » Étienne Sinatambou a soutenu que ce n’était que des allégations et pas des faits.
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