Le Premier ministre a souligné son intention d’ouvrir l’économie mauricienne, notamment à l’Afrique, la Chine et l’Inde. L’une des stratégies que poursuit l’État est l’utilisation des Zones économiques spéciales obtenues en Afrique pour y attirer les investissements indiens et chinois.
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La croissance de Maurice repose sur l’ouverture maximale de son économie. C’est ce qu’a affirmé le Premier ministre (PM) et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, lors du rebranding de Business Mauritius cette semaine. Si le PM a mentionné l’Afrique, l’Inde et la Chine, ce n’est pas un hasard. Les négociations pour des accords de libre échange ont lieu sur ces trois fronts, mais en sus, les autorités mauriciennes comptent introduire une clause spéciale dans les accords qui seront signés avec l’Inde et la Chine. Il s’agit d’introduire le principe de coopération triangulaire, permettant à ces pays d’investir dans les Zones économiques spéciales négociées avec certains pays d’Afrique.
« Nous construisons sur les relations bilatérales avec des pays africains, la Chine et l’Inde pour étendre notre espace économique et développer de nouveaux marchés d’exportation », a déclaré le Premier ministre, tout en mentionnant l’accord signé récemment avec le Sénégal permettant la création d’une telle Zone économique spéciale (ZES). Un pas important dans la stratégie africaine de Maurice selon le PM.
« Nous visons ce que l’on appelle la ‘triangular cooperation’», explique une source officielle impliquée dans les différentes négociations en cours. « Nous voulons profiter des négociations autour des accords de libre échange avec l’Inde et la Chine pour leur proposer d’aller ensemble en Afrique. »
En ce qui concerne les négociations avec l’Inde pour la Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement (CECPA), le gouvernement mauricien a déjà soumis une étude officielle aux Indiens et est en attente d’une réponse. Pour la Chine, Pravind Jugnauth a lui-même signé un accord l’année dernière lors d’une mission officielle. Le ministère des Affaires étrangères chinois a confié la responsabilité de mener une étude indépendante sur l’éventuel accord de libre échange à un institut indépendant. Une première réunion entre Mauriciens et Chinois devrait avoir lieu dans les semaines qui suivent.
Sur le continent africain, le gros morceau demeure le Continental Free Trade Area, un accord de libre échange pour tout le continent. Des négociations ont lieu en ce moment à Kigali, au Rwanda et prennent fin le 20 février. Le but : « Enlever toutes les barrières au commerce », selon notre source. En termes clairs, cela signifie l’abolition totale des frais de douane. Outre cette stratégie continentale, le gouvernement mauricien vise aussi une croissance du commerce régional à travers des institutions comme la COMESA et la SADC ou encore sur la négociations d’accords bilatéraux avec les pays d’Afrique de l’Ouest, qui sont encore rares.
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