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Zone maritime conjointe Maurice-Seychelles : des centaines de vaisseaux présents pour des raisons inconnues

La Joint Management Area fait 396 000 km2.

Selon une surveillance effectuée par les autorités mauriciennes et seychelloises au niveau de la Joint Management Area, qui fait 396 000 kilomètres carrés, plusieurs dizaines, voire centaines, de navires y ont été repérés sur les derniers 18 mois sans que les autorités sachent ce qu’ils y faisaient. Ces présences étaient donc illégales et particulièrement intrigantes.

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« Durant la surveillance que nous avons effectuée dans cette région pendant un an et demi, nous avons constaté que des douzaines, si ce n’est des centaines de vaisseaux, se sont rendus dans cette zone et nous ne comprenons pas pourquoi », affirme Raj Mohabeer, officier en charge du programme Maritime Security (MASE) financé par l’Union européenne. Il ajoute : « Nous avons, par exemple, vu des pétroliers quitter la région de Singapour. Selon leur route, ils étaient censés se rendre aux États-Unis, mais nous les voyions se rendre dans cette région particulière et y rester pendant plusieurs semaines. Nous avons constaté qu’il y a au moins 16 types différents d’infractions contre les règles de l’International Maritime Organization (IMO) impliquant ces vaisseaux ».

C’est dans ce cadre qu’un premier navire de pêche taïwanais a été intercepté. C’était durant l’opération Yellowfin, qui a eu lieu du 14 au 21 novembre dernier. Celle-ci a vu le déploiement d’effectifs des garde-côtes mauriciennes et seychelloises. Le bateau a été ramené à Port-Louis pour enquête et pour déterminer le délit commis et engager des poursuites.

L’objectif de cette opération, soutiennent les autorités, est de donner un signal aux équipages de bateaux pour les avertir que des interventions sont possibles dans la Joint Management Area, cogérée par Maurice et les Seychelles. 

Le navire taïwanais en question avait été repéré par des patrouilles aériennes de la Seychelles Air Force et la Mauritius Air Force. Plusieurs vaisseaux avaient été repérés dans cette zone et la décision a été prise d’agir sur le bateau taïwanais qui naviguait sans arborer de drapeau.

« La première interception a été faite par le PS Etoile, un bateau de la garde-côte seychelloise. Toutes les informations ont été envoyées au National Information Sharing and Coordination Centre (NISCC), qui les a partagées avec le Regional Coordination Operations Centre (RCOC), qui les a, à son tour, transmises aux centres régionaux qui ont pris part à l’opération », a expliqué Gerard Wong Pool, lors d’une conférence de presse vendredi. L’interception du bateau pour le ramener à quai à Port-Louis a été faite par le CGS Barracuda, de la garde-côte mauricienne.

 

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