Live News

Zone Économique Exclusive : 1423 permis octroyés pour pêcher dans nos eaux territoriales

De 2015 à ce jour, le ministre de l’Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et de la Marine a octroyé 1 423 permis de pêche à des bateaux étrangers pour que ceux-ci puissent pêcher dans nos eaux territoriales. Ces permis constituent un précieux sésame pour pouvoir pêcher dans la Zone Economique Exclusive mauricienne grande de 2,3 kilomètres carrés en incluant les eaux autour de l’archipel des Chagos.

Publicité

Deux types de permis sont en vigueur. La première concerne les bateaux opérants sous des accords de pêche, tels que l’European Union Mauritius Sustainable Fishing Agreement, le Mauritius Seychelles Fishing Agreement et l’accord entre Maurice et l’Association des coopératives japonaises de pêche au thon. Ces navires sont tenus à respecter des quotas de pêche et des méthodes de pêche particulières.

Par contre, la seconde catégorie de licences concerne les bateaux qui ne tombent sous aucun accord de pêche. Ceux-ci proviennent majoritairement de pays tels que Taiwan, la Chine, la Corée du Sud et Oman. Dans une réponse déposée au Parlement, le ministre de tutelle, Sudhir Maudhoo, en réponse à une question du député travailliste Ranjiv Woochit, indique que le nombre de permis émis par an varie de 58 à 298.

La question de la pêche dans l’océan Indien devient de plus en plus importante. En effet, de nombreuses études sont venues établir que le thon, notamment le thon albacore, est victime de surpêche à cause de thoniers senneurs. Plusieurs plans de sauvetage ont été adoptés ces dernières années par la communauté internationale, mais sans succès. Cela est attribuable notamment à des quotas de pêche trop grands et un manque de moyens de surveillance.

Selon une enquête rendue publique cette année par l’ONG Greenpeace, les grands filets maillant dérivants, interdits il y a 30 ans par les Nations unies, sont toujours utilisés dans les eaux de l’océan Indien et déciment la vie marine. Ces filets peuvent mesurer plus de 30 km de long et attrapent tout dans leur sillage.

La conséquence de l’impuissance des États côtiers de l’océan indien à mettre de l’ordre dans ce domaine se fait déjà sentir. Au Royaume-Uni, des chaînes de supermarchés ont annoncé, il y a quelques mois, leur intention de boycotter la vente du thon rose, jaune et obèse, ainsi que du germon. De grandes enseignes, autres que britanniques, telles que Colruyt et Tesco, suivent le pas.

La pêche au calamar, autre pratique non contrôlée, est en plein essor avec, toujours selon Greenpeace, plus d’une centaine de navires industriels opérant dans l’océan Indien hors de toute règlementation internationale.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !