L’enquête sur la mort de Zaliia Shamigulova, une enseignante et experte en ressources humaines âgée de 29 ans, a mené à l’arrestation de Pooryavirsingh Soondur, son petit-ami. Selon les premières informations, un acte de jalousie serait à l’origine de ce meurtre. La semaine dernière, lors d'une dispute sur le trajet de Flic-en-Flac vers Curepipe, la situation a dégénéré, et Pooryavirsingh Soondur a avoué avoir agressé Zahliia à coups de couteau.
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Le suspect, habitant à Belle-Rose, a été aperçu en train de récupérer Zaliia à Flic-en-Flac, où elle résidait. Depuis, aucune trace d'elle. C'est le samedi 17 août qu'une amie de la Russe a signalé sa disparition à la police de Flic-en-Flac.
Le mercredi suivant, après l’interpellation de Pooryavirsingh Soondur, qui niait initialement toute implication, la brigade criminelle (CID) a obtenu ses aveux suite à la découverte de traces de sang dans son véhicule. Le suspect a révélé avoir tué Zaliia à Curepipe, avant de se débarrasser du corps dans une forêt à La Marie, Vacoas. Il a tenté, sans succès, de découper le cadavre avant de l’abandonner dans cette zone boisée. Le mercredi soir, lors de ses aveux, Pooryavirsingh Soondur a conduit la police sur les lieux. L’interrogatoire a été enregistré sous vidéo aux Casernes centrales.
Originaire de Bashkir, Uchaly, en Russie, Zaliia Shamigulova avait fait ses études en Economics and Management à la South Ural State University. Elle avait participé aux Jeux Olympiques de Sotchi en tant que volontaire, où elle faisait partie de ceux qui ont porté la flamme olympique dans le quartier de Chelyabinsk. Très active dans la vie sociale, Zaliia avait débuté une carrière dans l’enseignement, spécialisée dans les relations sociales et les ressources humaines.
« My New Life », la dernière publication
En juin 2024, Zaliia avait annoncé sur les réseaux sociaux qu’elle prenait une pause dans sa carrière professionnelle. En mai 2024, elle avait passé des vacances dans un désert et avait partagé sa situation à Maurice via une publication intitulée « My New Life », accompagnée de photos d’elle sur l'île. Elle exprimait son soulagement de vivre sans emploi du temps ni obligation professionnelle, se concentrant sur sa vie sociale plutôt que sur une routine rigide.
Après un séjour en Afrique du Sud à Cape Town, où elle fuyait l’hiver glacial, Zaliia avait décidé de venir à Maurice pour profiter d’un climat plus clément. Elle avait partagé : « I bought tickets to Mauritius and flew here to warm up. I’m getting to know the local culture and started learning French (many people speak it here). »
Shuaib, l’un des amis mauriciens de Zaliia, s’est brièvement confié au Défi Plus jeudi après-midi. « Ti mo kamarad. Li ti kontan Maurice », se désole ce jeune homme. Toujours sous le choc, et entre les va-et-vient au poste de police, Shuaib dit n’avoir pas de mots pour décrire ce qui s’est passé. Il dira ne pas connaître Pooryavirsingh Soondur, le présumé meurtrier. Cependant, il confie que Zaliia lui avait récemment fait part de ses intentions de quitter le pays pour mettre le cap sur une nouvelle destination. « Li ti pe prevwar pou kit Maurice biento… » conclut le jeune homme.
Sur les médias russes, Timur, le frère de Zaliia Shamigulova, a déclaré que sa sœur s’était rendue à Maurice pour découvrir le pays et apprendre le français. Inquiet après ne plus avoir pu localiser le téléphone de sa sœur la semaine dernière, il a alerté l’amie de Zaliia à Maurice, qui a ensuite signalé sa disparition. Timur a également mentionné un message que Zaliia avait reçu de Pooryavirsingh Soondur, affirmant : « Sadly we couldn’t meet. » Il soupçonne que ce message ait été intentionnel pour détourner les soupçons du présumé meurtrier.
La maman de Zaliia : « Je n’ai plus de raison de vivre »
« Je ne veux plus vivre. Je n’ai plus de raison de vivre. » Ce sont les mots déchirants de la mère de Zaliia, exprimés après avoir appris la tragédie via un site d’information russe. Elle confie ne pas avoir été informée de la disparition de sa fille par son fils, le frère de la défunte, alors que Zaliia était portée disparue. « Ils ne voulaient pas m’inquiéter et m’ont dit que le téléphone de Zaliia ne fonctionnait pas. Ils m’ont assuré qu’elle appellerait lundi, mardi… » Finalement, la famille a contacté l'ambassade russe à Maurice pour obtenir de l'aide.+
La famille de Zaliia : « Elle n’est pas venue à Maurice pour s'amuser avec des hommes »
Les proches de Zaliia Shamigulova sont indignés par certains commentaires circulant sur les réseaux sociaux. « Zaliia n’est pas venue à Maurice pour s'amuser avec des hommes », insistent-ils. Depuis son enfance, elle rêvait d’apprendre des langues étrangères et de voyager, affirment ses proches.
Selon eux, Pooryavirsingh Soondur et un ami de Zaliia auraient demandé à son frère de venir à Maurice, prétendant détenir des informations cruciales. Le 20 août, Elena Guseva, amie proche de Zaliia, a signalé sa disparition à l’ambassade russe après n’avoir plus eu de nouvelles d’elle depuis le week-end du 17-18 août.
Aux médias russes, la mère de Zaliia a confié que sa fille lui avait annoncé qu’elle prévoyait de rencontrer un ami ce jour-là. Zaliia avait promis à Elena qu’elle serait de retour après quelques heures. Lors des recherches, la police a découvert une image provenant d’une caméra de vidéosurveillance (CCTV) montrant Zaliia montant à bord de la voiture du suspect.
Timur : « Ma sœur était entrepreneure en Russie »
Zaliaa Shamigulova était entrepreneure en Russie, confie son frère Timur au Défi Média Group. Il précise que Zaliia menait également une carrière active en tant que consultante en ressources humaines, spécialisée dans le recrutement et l'aide à la rédaction de CV en ligne. À l’université, elle supervisait les étudiants dans la rédaction de leurs dissertations. « C'était ainsi que ma sœur gagnait sa vie », ajoute Timur.
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