Avec plus de 800 publications sur son compte Instagram, Zainab Affejee, une Mauricienne résidant en France, se dévoile comme une ambassadrice fervente du lifestyle, de la gastronomie raffinée, des instants familiaux et des voyages pittoresques. Bien que très appréciée par les internautes, sa trajectoire n’a pas toujours été sereine. Face aux défis, elle a toujours prôné une attitude positive. Focus.
Des plaisirs gourmands tels que les macarons et les crêpes aux cadres ornés de fleurs de cerisier, Zainab Affejee offre à ses nombreux abonnés une immersion dans sa passion, palpable à travers sa présence sur les réseaux sociaux depuis 2013. Mieux connue sous le pseudonyme « dearzainab » sur Instagram, cette jeune Mauricienne vit à Paris avec sa fille de 5 ans, Inayah, et son époux, Shameel Koodruth. Elle véhicule un mode de vie empreint de positivité au travers de ses publications sur Instagram. « La mode et le lifestyle m’ont toujours fascinée et lorsque j’ai découvert Instagram en 2013, cela est devenu mon loisir préféré. J’adorais partager des clichés de mon style de vie, de mes découvertes culinaires et de mes voyages », confie-t-elle.
Elle partage régulièrement des publications sur ses voyages, emmenant ses abonnés à la découverte de lieux pittoresques : des lumières tamisées des petites ruelles de Londres à Noël, aux plages ensoleillées du sud de la France en été, en passant par les édifices historiques de la Turquie. Zainab Affejee ajuste soigneusement ses publications en fonction des saisons et des endroits qu’elle visite. Elle agrémente ces partages avec des recommandations sur ses lectures du moment, des coups de cœur pour certains cafés ou encore ses accessoires favoris.
Fille de Yasmine Affejee, la co-fondatrice d’Autisme Maurice, Zainab Affejee utilise aussi les réseaux sociaux pour partager mes réflexions sur des sujets qui lui tiennent à cœur, de la maternité au féminisme, ou même l’anti-racisme et l’autisme.
« J’utilise Instagram pour sensibiliser les gens à l’autisme, car mon frère est autiste », dit-elle.
Bien qu’elle dégage une attitude résolument positive, son parcours n’a pas été exempt d’obstacles. À l’âge de 19 ans, après ses études au Collège de Lorette de Port-Louis, elle décide de poursuivre un diplôme en communication générale à Paris. Cependant, une année plus tard, elle découvre qu’elle est enceinte.
« J’ai découvert ma grossesse au cours de ma deuxième année d’études, et cela a bouleversé ma vie. J’envisageais d’enchaîner avec un master en communication culturelle après ma licence, poussée par ma passion pour l’art, les musées et l’art contemporain. Cependant, cette nouvelle m’a fait réaliser qu’on ne peut jamais tout prévoir ; la vie réserve souvent des imprévus qui peuvent bouleverser nos plans. »
Malgré sa situation et les recommandations de sa famille, l’idée d’interrompre ou de reporter ses études ne l’a jamais effleurée.
« Cela a été l’une des périodes les plus éprouvantes de ma vie. J’étais fermement décidée à ne pas mettre mes études entre parenthèses. Cela signifiait affronter l’inconnu et poursuivre mon cursus tout en anticipant l’arrivée de mon enfant. À un moment, j’ai même craint d’accoucher en plein cours à mesure que la date approchait, un scénario qui me terrifiait. »
Déterminée, la jeune maman a poursuivi ses études, faisant fi des jugements de certains camarades sur sa maternité précoce. Le couple a alors adopté un mode de vie atypique : son conjoint a mis sa carrière entre parenthèses pendant trois ans, prenant le relais à la maison pour s’occuper de leur fille et soutenir Zainab dans ses études.
« Mon époux a été le roc sur lequel je me suis appuyée durant ces moments compliqués. Il s’est constamment investi, s’occupant de notre fille pendant que je m’attelais à mes devoirs et à mes révisions », témoigne-t-elle.
C’est à l’approche de la rédaction de son mémoire de maîtrise qu’elle a ressenti le besoin de ralentir.
« Ayant validé tous mes examens et étant sur le point de rédiger ma thèse finale, j’ai réalisé que je ne pouvais être parfaite en tout. Une pause à cette étape de ma vie m’était nécessaire. J’ai donc accordé une année supplémentaire à la finalisation de mon mémoire, tout en consacrant davantage de temps à ma famille », confie-t-elle.
À Maurice, sa famille a toujours été un pilier solide, la soutenant dans chacune de ses décisions et comprenant ses choix de vie.
Par ailleurs, elle témoigne de la manière dont Instagram l’a aidée à surmonter certaines épreuves, devenant une bouffée d’air frais dans son quotidien.
« Je ne trouvais pas autour de moi de modèle ou de situation semblable à la mienne. Au sein de mon cercle d’amis, j’étais la seule à être maman si jeune, et je ne connaissais personne poursuivant ses études tout en étant enceinte à un âge aussi précoce. Les réseaux sociaux m’ont permis de découvrir les témoignages d’autres femmes vivant des situations similaires. Progressivement, j’ai utilisé mon compte Instagram pour partager mon quotidien, à la fois comme jeune mère et étudiante, tentant de naviguer dans la vie comme tout le monde », partage-t-elle.
Elle ajoute : « Je voudrais dire à ceux qui traversent des épreuves que chaque parcours est unique. Peu importe les obstacles, c’est la destination finale qui compte. Toutes mes expériences m’ont façonnée, m’ont permis de grandir simultanément avec ma fille. Mon conseil serait de toujours suivre son propre chemin, sans se préoccuper du regard des autres, car personne ne sait vraiment les combats que nous menons en interne. »
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