Interview

Zaid Ameer, président de la Dealers in Imported Vehicle Association (DIVA) : «Aucun véhicule accidenté n’est entré à Maurice après 2017»

Zaid Ameer

Une soixantaine de véhicules qui prennent feu de manière étrange, un concessionnaire en vue qui accuse un exportateur japonais d’avoir exporté des voitures ne respectant pas le grade exigé par le ministère du Commerce mauricien. Le président de la Dealers In Importation Vehicle Association (DIVA), fait le point.

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Les acheteurs savent très bien que nos véhicules sont « value for money »

Comment se porte l’industrie automobile à Maurice ?
L’industrie automobile à Maurice se porte très bien, il ya près de 20 000 véhicules importés chaque année. Ce sont des véhicules neufs et des ´reconditioned ’ (seconde-main).

Depuis cinq ans, les véhicules neufs occupent 65% du marché local, seuls 35 % sont des voitures de seconde-main.

Si la majorité des véhicules importés sont neufs, nous avons aussi une licence de « Authorized Dealer in Importation and Sale of Second-Hand Motor Vehicle ».

La Dealers in Imported Vehicle Association importe principalement du Japon?
Oui. 95 % des véhicules de seconde-main viennent du Japon à cause de la qualité et des modèles. Les Japonaises exportées vers Maurice sont fabriquées au Japon et sont équipées de beaucoup d’accessoires : airbag, power steering, power window et central lock. Ce sont des véhicules de qualité, très économiques en termes de consommation de carburant. Ce qui fait leur succès, leur « resale value » après 10 ou 15 ans.

« Je mets au défi qui que ce soit de prouver qu’un véhicule accidenté est entré à Maurice après l’introduction des règlements de 2017 »

Quel est le degré de confiance entre vous et les exportateurs?
Le degré de confiance est excellent entre la Dealers in Imported Vehicle Association (DIVA) et les exportateurs japonais, parce que nous achetons des véhicules avec une «Auction Sheet» (AS) de Grade 3.5 (minimum) à 5, avec les AS comportant une traduction en anglais et des documents certifiés.

La majorité des exportateurs sont de grandes compagnies qui exportent vers des pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques.

Un importateur affirme, preuves à l’appui, qu’un certain exportateur japonais exporte des voitures accidentées vers Maurice en les passant pour neuves. Votre réaction ?
Oui, des exportateurs ont vendu des véhicules soi-disant neufs à Maurice après les avoir « registered» et « deregistered » au Japon. Heureusement, depuis l’amendement apporté à la Finance Act 2018, cette pratique n’est plus possible.

Concernant les voitures accidentées, je peux vous assurer que depuis l’entrée en vigueur des nouveaux règlements en 2017, plus aucun véhicule accidenté n’a été exporté vers Maurice.

Je serai ravi d’avoir un cas, car j’ai été personnellement au Japon pour aider le ministère du Commerce et de l’Industrie à l’implémentation des nouveaux règlements.

Je mets au défi qui que ce soit de prouver qu’un véhicule accidenté est entré à Maurice après l’introduction des règlements de 2017.

Je profite de l’occasion pour informer nos clients et le public en général que, depuis 2017, les showrooms des Dealers in Importation and Sale of Second-Hand Motor Vehicle doivent impérativement « display » ces documents dans chaque véhicule.

Les Auction Sheet (AS) en japonais doivent être traduites en anglais. Les certificats doivent comporter la traduction, l’auction grade et le pre-shipment certificate tous les détails du véhicule.

Vu la proximité des showrooms à Maurice et la diligence de nos acheteurs, les membres de DIVA ont intérêt à acheter des véhicules selon les règlements établis par le ministère du Commerce.

Rappelons que les Authorised Dealers in Importation and Sale of Second-Hand Motor Vehicle ont soumis une garantie bancaire de Rs 5 millions au gouvernement pour la sécurité de nos fidèles acheteurs.

Je suis fier de vous informer qu’aucune réclamation n’a été logée ces quinze dernières années.

Si un exportateur contourne la loi, que proposez-vous comme solution ?
Il y a des risques que des importateurs individuels/agents importent ce genre de véhicules, car ils n’ont pas la maîtrise dans ce domaine. Nous travaillons de concert avec le ministère du Commerce et la Consumer Protection Unit pour trouver une solution.

Cependant, il semble y avoir une arnaque de la part de certains agents.

Pourquoi certaines voitures ‘ reconditioned ’ coûtent plus que des voitures neuves?
Certaines voitures ‘ reconditioned ’ se vendent plus cher parce que : 1er :  elles sont fabriquées au Japon et aux normes de sécurité japonaise. 2e : ce sont des véhicules quasi-neufs. La preuve : les Mauriciens ont acheté 150 000 véhicules de seconde-main ces dernières années et continuent à faire confiance à DIVA. Les acheteurs savent très bien que nos véhicules sont « value for money ».

 

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