Ouf de soulagement pour l'avocate Jenny Moteealloo qui a eu le choc de sa vie lorsque le président de la commission d'enquête sur la drogue, lui avait lancé « You are on our radar ! ».
Publicité
Recevant Le Dimanche/L’Hebdo en début de semaine, la jeune avocate revient sur le traumatisme qu’une telle remarque lui a causée et son soulagement après que Paul Lam Shang Leen, lui ai annoncé ultérieurement en pleine séance de la commission : « You are no longer on our radar ! »
« J’étais peinée car mon intégrité et ma réputation sont les deux choses les plus importantes qui comptent pour moi »
Pour comprendre les faits dans cette affaire, il faut remonter au 1er juin. Me Jenny Moteealloo se présente ce jour-là devant la commission d’enquête pour assister une cliente. Il s’agit de Lalita Durbarry, l’épouse du policier Shabeer Ahmad Goolamgouse suspendu de ses fonctions depuis 2012 dans le sillage d’une enquête de l’ICAC sur un cas allégué de blanchiment d’argent. C’est au cours de cette séance que Me Motteealloo devait essuyer ces remarques du président de la commission d’enquête sur la drogue : « We know who you are, You are in my radar ». Une remarque que l'avocate n'avait pas digérée et pas prête à l'oublier. L'avocate estime qu’elle lui a causé d'énormes préjudices tant dans sa vie privée que sur le plan professionnel.« J'étais vraiment choquée et anéantie par cette remarque, j ai subi un lynchage sur les réseaux sociaux avec des commentaires abjectes, infectes et dénigrants ».
À ce moment-là, Jenny Moteealloo était anéantie. En tant que mère de famille elle a vu tout ce qu'elle avait construit comme réputation au fil des années au barreau s’écrouler comme un château de sable. « Quand je marchais sur le chemin, je sentais le regard des uns et des autres posé sur moi et je me demandais ce qu’ils pouvaient bien penser. J’étais peinée car mon intégrité et ma réputation sont les deux choses les plus importantes qui comptent pour moi ». Mais pendant ces « moments douloureux », elle a pu compter sur des personnes qui ont été à ses côtés. « Ma famille, mes collègues et des Senior Counsels m'ont grandement soutenue », ajoute notre interlocutrice.
Le soulagement total est venu au début de la semaine écoulée. Invitée à déposer devant la commission d’enquête pour apporter un éclairage sur des appels téléphoniques reçus sur son téléphone cellulaire dont un d’une durée de neuf minutes avec le caid Peroumall Veeren, actuellement en réclusion criminelle à la prison centrale. Après sa déposition, Paul Lam Shang Leen, s’adressant à elle lui a fait comprendre qu’elle n’était plus dans le viseur de la commission : « You are no longer on our radar ! ».
« Ce fut un grand soulagement quand j’ai entendu ce statement du Chairperson »
« Ce fut un grand soulagement quand j’ai entendu ce statement du Chairperson. j’ai été convoquée et j’ai donné mes explications et clarifications au sujet de certaines affaires que j’ai traitées dans le passé. Il va de soi que j’ai convaincu la Commission. »
Elle dit aussi avoir appris sa leçon. Dorénavant elle sera plus vigilante lorsqu’elle va traiter des affaires et recevra des appels téléphoniques. Elle concède cependant la difficulté pour un membre du barreau de savoir à l’avance la provenance des appels et leur provenance. Il est possible que la personne au bout du fil se présente sous une fausse identité. Le mieux à faire serait sans doute d’inviter le correspondant à prendre rendez-vous et le recevoir ensuite au bureau.
Ce que cette expérience vécue lui a rapporté. Elle se sent maintenant « grandie et plus forte », dit-elle avec le sourire retrouvé.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !