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Yogen Sundrun: un fêtard converti au djihad

« Il menait une vie de fêtard. Comme tout jeune, il sortait en boîte et collectionnait les conquêtes ». Propos de l’oncle maternel de Yogen. Sous couvert de l’anonymat, il affirme : « Mon neveu n’est pas un terroriste. Il a été victime d’un lavage de cerveau. Il a besoin d’aide ».

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« Ses parents se sont séparés. Sa mère a refait sa vie en France. Yogen habitait chez son père, mais passait les weekends chez sa grand-mère à Camp Yoloff. Il fréquentait le Mahatma Gandhi Institute (MGI) jusqu’à la Form V. Puis, il a pris de l’emploi dans une imprimerie. Il sortait souvent en discothèque. Li ti ena copines. Jusqu’à ce qu’il rencontre Ranuska, fille de Varun. Il s’est alors rangé », assure l’oncle. « C’est lors d’un cocktail à Flic-en-Flac qu’ils ont fait connaissance. Ils ont commencé à sortir ensemble. Varun Moher est un parent, Yogen nous a caché qu’il aimait sa fille. Un jour, il a présenté la collégienne de 16 ans à sa grand-mère à Camp Yoloff ».

Infirmier

« En 2001, Yogen décide de rejoindre sa tante en Angleterre. Il était infirmier dans un hôpital psychiatrique, puis il s’est installé chez des amis. De là, il s’est converti à l’islam. La famille n’y a pas objecté. Un jour, il m’appelle : ‘Tonton tonn vine grand-père’. Sa femme venait de donner naissance à son premier enfant ». En 2007, l’oncle passe trois mois de vacances chez sa sœur à Norwich. « Yogen avait déjà quatre enfants. Sa femme s’était convertie et avait pris le nom d’Aisha. Mon neveu m’a fait visiter sa région. Un jour, il est allé prier dans une mosquée. Aisha et moi l’avons attendu dehors ». 2012. Yogen tente sa chance à Maurice. « Il n’arrivait pas à joindre les deux bouts. Il est resté un mois chez son beau-père à Curepipe, puis il a loué une maison à Pailles. Il faisait de petits boulots. En février 2013, il est rentré en Angleterre, via Dubayy. Sa femme attendait son cinquième enfant ». Aujourd’hui, Yogen, 35 ans, porte le nom d’Abu Shuaib Al Afriqi. Il est père de six enfants. Son père, âgé de 55 ans, ignorait que son fils avait rejoint les rangs de Daech, jusqu’à la diffusion de la vidéo de propagande sur Youtube : « Peu m’importe sa conversion, pourvu qu’il ne tombe pas dans le mauvais chemin. Je demande à la nation d’ignorer le message de mon fils et qu’elle excuse ses propos ».  


   

Varun Moher: « Mo espere ki mo gendre conscient so acte »

  Varun Moher, 59 ans, père de Ranuska, l’épouse de Yogen Sundrun, se dit attristé de l’engagement au djihad de son gendre. « Cette nouvelle a bouleversé notre famille. J’espère que Yogen réalise la portée de ses actes. Nos deux familles souffrent, la nation aussi. Qu’il rentre dans le droit chemin pour sa sécurité et celle de sa femme et ses enfants.» Ancienne collégienne de la Droopnath Ramphul State Secondary School, Ranuska s’envole à 19 ans pour l’Angleterre pour des études en gestion comptable. Son diplôme en poche, elle s’installe à Norwich avec Yogen. Elle n’a jamais dit à ses parents qu’elle s’était convertie. En 2008, à la mort de sa grand-mère, Ranuska et son mari viennent assister aux funérailles. Toute la famille est surprise de voir que la jeune femme portait le voile.  


   

La nationalité mauricienne  peut-elle être révoquée ?

La section 6 de la Prevention of Terrorism Act stipule qu’une personne reconnue coupable de terrorisme risque une peine variant de trois à 20 ans de servitude pénale. Selon la section 10 (3) de la PoTA, lorsqu’une personne soupçonnée de terrorisme international possède la nationalité mauricienne et la citoyenneté d’un autre État, le gouvernement peut la priver de sa citoyenneté mauricienne, comme indiqué à l’article 11 de la Mauritian Citizenship Act.Sous la section 10 (6) (b) de la PoTA, le gouvernement peut interdire l’entrée ou le transit à Maurice de toute personne ou groupe de personnes soupçonnées de terrorisme international.

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