La plume a un pouvoir mystique, magique, messager, à la fois céleste et tellurique. Mais il faut bien savoir la manier. Yoan René, 22 ans, doué en langues, publie son premier recueil de poèmes. Ce jeune talent en plein épanouissement nous raconte son parcours.
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étudiant en Hospitality Management à l’école hôtelière Sir Gaëtan Duval, mais également jeune entrepreneur, Yoan René fait ses premier pas dans le monde littéraire. Son premier livret est intitulé Les poèmes d’un jeune Mauricien et propose sa vision des personnages ayant marqué l’histoire de notre île à leur façon ou des oiseaux emblématiques de notre pays. Il aborde aussi des thèmes d’ordre général comme l’esclavage, la femme et les travailleurs dans notre société. Il choisit l’expression poétique, car il veut faire son entrée dans le monde littéraire avec la simplicité apparente de cette forme d’écriture.
Pour lui, sa démarche est une façon de faire comprendre à ses lecteurs que la pratique de la poésie est une forme d’art, qui élève les sentiments d’une personne à un niveau spirituel et, en même temps, permet la transmission de savoir et de connaissance. « La poésie est présente dans les anciens manuscrits, les textes religieux, les contes et légendes, et même dans notre vie de tous les jours. Je voulais, avec une très grande simplicité, transmettre ma passion aux gens », dit-il.
Le jeune poète s’inspire de notre petite île. Son environnement, qu’il s’adonne à la marche ou à diverses activités, exalte sa créativité. C’est pour cette raison qu’il a choisi de mettre en avant le patrimoine mauricien dans son premier recueil. « Je voudrais rallumer la flamme des Mauriciens, qui semble s’éteindre d’année en année. à travers mes poèmes, je veux réanimer leur feu intérieur », relate le jeune écrivain.
Pas facile de devenir maître de son destin et Yoan René a rencontré bien des obstacles sur cette route. Il révèle qu’il s’intéresse à la lecture depuis tout petit. Il se souvient toujours comment il se faisait gronder par le libraire, sous prétexte qu’il prenait beaucoup de livres prétendus trop difficiles à lire pour son âge.
Cependant, il a brillamment terminé ses études et est devenu ainsi le premier garçon de la famille à atteindre ce bon niveau. Malheureusement, faute d’argent, il n’a pu choisir les études en sciences politiques dont il rêvait. « J’étais vraiment intéressé par la politique et la société, mais mon père ne voulait pas investir dans l’éducation de ses fils. Donc, c’est ma mère qui a pris notre éducation en main. Elle a beaucoup travaillé et a pu trouver l’argent pour subvenir à nos besoins, tant alimentaires qu’éducatifs », confie le jeune homme.
Quand il n’écrit pas ses poèmes, Yoan René opère dans le secteur touristique et hospitalier, qu’il estime être un secteur très dynamique. « Je souhaite apporter mes propres nouvelles idées, qui aideront ce secteur à mieux faire évoluer ce pilier économique mauricien », ajoute-t-il.
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