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Yeldy Louison : toujours croire en soi

Étudiante en marketing du sport (Masters), Yeldy Louison est une ancienne gloire du badminton mauricien. Elle est actuellement en France et continue à jouer. C’est une vice-championne des universitaires d’Europe.

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Yeldy

Native de Rose-Hill, Yeldy Louison est la benjamine d’une famille de trois enfants. C’est à 8 ans qu’elle commence à jouer au badminton. Ses deux grands frères jouaient déjà. Quand leurs parents s’absentaient, ils veillaient sur leur petite sœur. Or, quand ils devaient jouer, ils l’emmenaient avec eux. Dans un premier temps, Yeldy Lousion les regardait.

Petit à petit, elle se met à ramasser des volants. Elle y prend goût et lance des volants contre le mur. C’est le coach qui lui demande de venir jouer. Elle commence les compétitions dès 9 ans et a un riche parcours. 

Elle a été championne d’Afrique et a d’autres titres à son palmarès. Elle a été médaillée d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien en 2011 et en 2015. Actuellement dans l’hexagone, elle joue en club et a remporté trois compétitions en simple et cinq en double. 

Elle est passionnée de lecture et pratique d’autres sports comme le crossfit et la natation. En ce moment, elle s’adonne aussi à l’aquabike. La citation « You should not be a follower, you should be a leader » est son leitmotiv. Son rêve est de devenir une personne qui inspire et motive d’autres personnes. 


Coup de gueule

La sévérité de mes parents

Yeldy

Petite et adolescente, j’ai toujours été choyée par mes parents. Toutefois, ils étaient très sévères. Je n’ai pas eu la liberté que j’aurais voulu avoir. Je ne pouvais pas sortir comme les autres jeunes de mon âge. En effet, mes parents étaient très protecteurs. À l’époque, cela me révoltait et me mettait hors de moi. De 15 ans à 22 ans, j’ai été une rebelle. J’ai souvent eu des disputes avec ma maman. À cet âge, je ne comprenais pas qu’ils essayaient de me protéger contre les fléaux. Aussi pour que je n’ai pas de mauvaise influence. C’est en grandissant que j’ai compris que ce qu’ils faisaient n’était pas forcément mauvais, que c’était pour mon bien. 


Coup de coeur

Mon père

Yeldy

Mon père Clifford est la personne que j’admire le plus. Il n’avait rien, mais il a l’âme d’un guerrier. Il a lutté contre vents et marées pour s’en sortir. Il travaille comme électromécanicien spécialisé dans les appareils de boulangerie. Mon père est mon « role model ». Je n’ai pas honte de dire que je suis une fille à papa. C’est lui qui me « boost ». Il m’a fait comprendre que dans la vie il y a des hauts et des bas. Parfois fois on se retrouve à terre, mais il faut toujours se relever. Pour cela, il faut avoir confiance en soi.

Mon père a confiance en lui. Jeune, je ne comprenais pas qu’il voulait que j’acquière aussi cette qualité. Ce n’est qu’au fil des années que j’ai compris qu’il voulait que je sois une femme forte. Mon père m’a aussi fait comprendre que si une personne a envie de réussir, nul ne peut le faire à sa place. Il faut croire en soi et en ses capacités. C’est ce que je fais. Des fois quand je n’ai plus la force de continuer, je regarde mon père et je me dis que je peux le faire. En quelque sorte, sa foi, sa persévérance et sa détermination me donnent la force de me battre. 


Coup de blues

Les JIOI   

Yeldy

Quand on fait un choix, il faut assumer les conséquences. J’avais pris la décision de mettre ma carrière de badiste entre parenthèses pour me concentrer à mes études. Toutefois, j’aurais aimé participer aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien. Mais le timing était mauvais, car j’avais des engagements. Donc, vu le peu de temps dont je disposais, je n’aurais pas pu y participer. Je suis vraiment triste. Dans le passé, à plusieurs reprises, j’ai dû choisir entre le badminton et mes études. Quand j’étais en pleins examens à l’Université de Maurice, il y avait le Championnat d’Afrique. Le choix était difficile. Mais à mesure que le temps passe, je prends conscience que les études sont prioritaires. À chaque fois que j’ai choisi le sport, cela a été au détriment de mes études. Par exemple, j’ai dû prendre part aux examens du School Certificate et du Higher School Certificate à deux reprises.

 

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