C’est une des rares esthéticiennes mauriciennes qui ne font pas miroiter des miracles à leurs clients, mais en même temps, Yaad Kader-Coskun leur offre le meilleur des soins esthétiques dont elle a appris les secrets durant ses études en Afrique du Sud.
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Durant presque 14 ans, Yaad Kader-Coskun, la trentaine, a étudié et a travaillé en Afrique du Sud. « Bien que je suis issue d’une famille du Sud très aisée, je n’ai jamais voulu partir en Europe pour des études, c’est l’Afrique qui me fascinait. Mais, à l’époque, c’est l’Afrique du Sud qui offrait les meilleures études en esthétisme pour un pays de la région comme Maurice. Je me suis renseignée sur ces études, puis en 1998, je suis partie dans une institution privée à Cape Town, laquelle offrait des cours en soins esthétiques, design de mode et en beaux arts », explique la jeune Rosehillienne.
Là-bas, après quelques années d’aide de sa famille, elle décide de financer elle-même ses études. « J’ai commencé à travailler et mes revenus ont suffi pour assurer mes dépenses ». Avec ses diplômes en poche, elle se lance comme freelance et réussit à décrocher des contrats comme maquilleuse pour des séries télévisées, des shootings et aussi dans des salons.
« Ces expériences dans un pays multiracial, où il existe un microclimat, m’ont permis de travailler à Maurice. En Afrique, le fait de traiter plusieurs types d’épidermes, du type blanc au noir, en passant par les métis dans toutes leurs déclinaisons, est un acquis très enrichissant afin de pouvoir fonctionner à Maurice », explique Yaad.
De retour à Maurice après quelque 15 années en Afrique du Sud, - qu’elle considère comme sa deuxième maison -, elle a commencé à se faire connaître d’abord parmi les membres de sa famille, puis ses amis et, cette année, elle a assuré le maquillage des finalistes du concours Miss Global. « Au début, les choses étaient difficiles, parce que le milieu des soins esthétiques est très compétitif et la grande majorité des Mauriciennes n’ont pas les moyens de se payer ces soins. Mais, petit à petit, je suis en train de me créer une clientèle niche, pour lesquelles la présentation physique est devenue indispensable dans la vie quotidienne ».
Une obligation
Pour Yaad, le fait que les femmes sont aujourd’hui plus nombreuses à occuper des postes de responsabilité et qu’elles possèdent aussi leur permis de conduire expliquent qu’elles peuvent se payer des soins de maquillage appropriés. « À un tel niveau, explique-t-elle, elles ont des responsabilités qui les mettent en contact avec d’autres personnes de leur profil. Donc, elles ont une obligation de faire ressortir leurs personnalités, conjuguée à leurs compétences inhérentes ».
Au-delà de ce qui paraît comme des accessoires qui complètent la personnalité d’une femme, elle fait ressortir qu’en raison de notre climat, tous les Mauriciens devraient se protéger le visage à l’aide d’un produit hydratant. « Mais, le problème surgit lorsqu’il s’agit de choisir une marque appropriée », nuance-t-elle, avant d’ajouter : « Il s’agit également de savoir se maquiller en fonction d’un événement, de l’endroit où il aura lieu, des vêtements qu’on portera, entre autres. À mon avis, une esthéticienne qui se veut professionnelle doit tenir en ligne de compte ces facteurs là avant de maquiller une femme. »
Un bon maquillage qui respecte et adhère à l’épiderme sans en rajouter une couche superficielle n’est pas à la portée de toutes les bourses, reconnaît Yaad. « De manière générale, ce sont les grands laboratoires qui font des recherches, qui fabriquent les bons produits, donc, ils les vendent chers. En revanche, il faut se méfier des produits vendus dans la rue et dans les supermarchés. Les produits vendus à des prix dérisoires sont toujours suspects, il faut toujours lire leurs contenus. On sait que l’usage régulier de ces produits bas de gamme a fait des ravages irréversibles sur certains visages. En fait, seuls les bons produits permettent de rester naturel. »
Que peut donc proposer l’esthéticienne aux femmes qui n’ont aucun budget maquillage ou qui manquent d’argent ? « Je leur donne des conseils, mais elles sont libres de leur choix. C’est vrai que certaines personnes préfèrent des maquillages lourds, elles sont quelque part influencées par le milieu du spectacle, les comédiennes et les chanteuses entre autres. Mais, je connais un peu ce milieu-là pour avoir travaillé en Afrique du Sud. J’essaie de trouver des produits pas trop chers pour leur budget, il faut jouer à l’équilibriste, mais il ne faut pas leur mentir. On sait que les soins esthétiques ne font pas de miracles. Car, il faut qu’on ait une véritable hygiène de vie aussi », sourit Yaad.
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