Actualités

Xplik ou K santé : l’hypertension, un risque de problème cérébro-vasculaire

Le Dr Nitish Gunness durant l’émission « Xplik ou K Santé » avec Caroline et Jean-Marie. Le Dr Nitish Gunness durant l’émission « Xplik ou K Santé » avec Caroline et Jean-Marie.

Ceux souffrant de l’hypertension sont davantage exposés aux maladies cérébro-vasculaires. Le point avec le Dr Nitish Gunness du Centre hospitalier du Luxembourg. Il était l’invité de l’émission Xplik ou K Santé de Radio Plus, au micro de Caroline et de Jean-Marie.

Publicité

La neurochirurgie est une spécialité médicale qui s’occupe de la prévention, du diagnostic, du traitement du système nerveux central et périphérique, des artères de la tête et de la moelle épineuse ainsi que des malformations intraveineuses. Selon le Dr Nitish Gunness, cette spécialité chirurgicale a connu des avancées technologiques qui permettent de disposer de meilleurs diagnostiques et traitements.

Généralement, les patients ressentent les mêmes symptômes, peu importe leur âge. Il peut s’agir ainsi d’un enfant en bas âge ou d’une personne âgée. Chez les enfants, les maladies cérébro-vasculaires sont dues à la malformation génétique. Les examens sont effectués chez les enfants à l’aide d’un appareil à ultrason, notamment les bébés qui ne peuvent pas exprimer ce qu’ils endurent. Mais il y a aussi les examens qui sont réalisés à travers un appareil d’imagerie à résonnance magnétique. Le test est aussi effectué sous sédation sur les enfants qui doivent rester parfaitement immobiles.

Il y a eu de nombreux développements, selon le Dr Gunness, qui permettent des examens médicaux plus pointus. « Il est possible de faire des ‘neuro monitoring’ pour savoir quels sont les nerfs qu’il faut éviter de toucher pour ne pas entraîner la paralysie du patient », explique-t-il.  Le Dr Gunness est d’avis que la hausse du nombre des problèmes cérébro-vasculaires est relative et témoigne plutôt des moyens disponibles pour les détecter. Cependant, il reconnaît qu’il y a aussi des facteurs de risque qui peuvent être la cause de ce type de problème : l’hypertension, l’alcool, la cigarette. Mais il y a aussi le facteur génétique à prendre en considération.

En ce qui concerne l’anévrisme par exemple, il recommande un examen au CT angiographie si au moins deux proches dans une même famille ont eu le même problème. Selon lui, il s’agit d’un moyen de prévention, qui peut permettre une intervention plus rapide si nécessaire. « Cela permet de connaître assez rapidement l’état de santé de la personne », dit-il. Le pic des problèmes cérébro-vasculaires se situe entre l’âge de 20 à 40 ans. Les problèmes les plus communs sont l’accident vasculaire cérébral, qui peut être soit hémorragique (chez les personnes souffrant de l’hypertension) ou ischémique (artère bouchée).

L’anévrisme peut survenir à n’importe quel âge et peut être le résultat d’une malformation, selon le Dr Gunness. L’intervention doit être rapide dans ce genre de situation, car le risque de mortalité est de 46 % dans les 30 jours qui suivent. Mais cette maladie ne peut être évitée dans bien des cas car étant génétique.

Contrairement à la croyance populaire, la colère ne résulte pas en une rupture de l’anévrisme, mais une hausse de la tension artérielle. Dans certains cas, elle peut entraîner une paralysie partielle du patient.

Quand l’intervention chirurgicale est nécessaire

Engourdissement des doigts, hernie discale, etc. sont le résultat d’une compression des nerfs. Celle-ci intervient quand un disque s’est déplacé entre deux os. Dans 90 % des cas, il ne faut pas opérer les hernies discales du fait que le disque est sec. L’opération devient nécessaire quand le pied est endormi complètement et non en raison de la douleur qu’éprouve le patient. Et il y a aussi le syndrome de la queue-de-cheval. Une intervention chirurgicale est nécessaire également quand un patient éprouve l’envie d’uriner et d’aller à la selle mais ne peut pas le faire. Une opération effectuée dans les 48 heures suivant ce type de problème peut favoriser une meilleure récupération du patient. Dans certains cas, il ne faut pas intervenir, mais traiter de manière symptomatique et conservatrice avec des antidouleurs. La physiothérapie n’est pas recommandée en cas de douleur aiguë, souligne le Dr Gunness.

Certaines douleurs au niveau des reins peuvent être les conséquences d’une tumeur ou d’un cancer et non d’une hernie, surtout si la personne perd aussi du poids.

Mais avoir un gros ventre peut aussi causer des douleurs lombaires. « Si la personne ressent des douleurs aux reins, c’est que son dos n’est pas en équilibre par rapport à son abdomen. Ce qui fait qu’il doit renforcer ses muscles du dos », explique le neurochirurgien. Pour lui, les mauvaises postures ne sont pas la cause de ces types de douleur. « Il faut avoir un équilibre entre le dos, la colonne vertébrale et l’abdomen. Si vous avez un gros ventre et que vous ne musclez pas votre dos, la colonne vertébrale prend toute la charge », dit-il.

2 690

Tel est le nombre de patients qui ont été traités dans les hôpitaux publics pour des problèmes cérébro-vasculaires. D’après les chiffres disponibles auprès du ministère de la Santé, ces problèmes affectent davantage les hommes que les femmes. Ainsi, s’agissant des hommes, le nombre de problèmes cérébro-vasculaires est passé de 1 321 en 2013 à 1 539 en 2015. Chez les femmes, 1 028 cas ont été enregistrés en 2013. Le nombre est passé à 1 151 en 2015.

Ces statistiques montrent aussi que le nombre de décès liés à ce type de problème a connu une hausse de 2013 à 2015, en passant de 745 à 813. Si en 2013 et 2014 il y avait presque autant de décès chez les hommes que chez les femmes, il y a eu, en 2015, 456 décès chez les hommes contre 357 chez les femmes.

Les différentes pathologies

La neurochirurgie touche différentes pathologies : accidents vasculaires cérébraux, hernie discale, anévrisme (hémorragique et ischemique), traumatisme crânien et médullaire, neurofibromatose, maladie de Parkinson, l’hyperacousie. Les traitements diffèrent des maladies ainsi que les symptômes. Cela peut être des maux de tête, vomissements, la somnolence, la perte de la mémoire, les trouble de la vision, la difficulté de marcher dépendant des situations, etc.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !