Le « Social Contribution and Social Benefits Bill » ? Un projet de loi « dangereux », « qui sera présenté en toute rapidité mardi », « une bombe à retardement ». Propos des membres de la plateforme Espoir (MMM-PMSD-RP-Bodha), en conférence de presse au Suffren Hotel & Marina, ce matin, samedi 17 juillet.
Xavier-Luc Duval annonce une rencontre des membres de toute l'opposition, mardi 20 juillet, durant la ‘lunch time’ afin de passer en revue toutes les implications de ce texte de loi. « Nous ferons part de nos réactions au "Social Contribution and Social Benefits Bill" et nous serons très durs. Nous nous attendons à d’autres rencontres avec tous les partis de l’opposition, particulièrement lorsque le "Finance Bill" sera présenté à l’Assemblée nationale », a avancé le leader de l’opposition et du Parti mauricien social-démocrate (PMSD).
« Cette véritable bombe à retardement engage l’avenir de toute la population », indique pour sa part le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger. Nous savons, dit-il, que ce qui est en train d’être économisé ne sera pas suffisant pour l’avenir. Il faudra économiser davantage. D’où l’importance d’une unité de toute l’opposition pour dire non à cette loi.
L’ex-ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, est tout aussi alarmiste : « Les répercussions de la CSG seront très graves », avertit-il. Et le leader du Reform Party (RP), Roshi Bhadain, de faire ressortir que le gouvernement n’a jamais dit que le National Pensions Fund ne serait jamais aboli. Il se réjouit que toute l’opposition puisse se rencontrer afin d’aborder ce projet de loi.
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Recours au judiciaire
Changeant son fusil d'épaule, Xavier-Luc Duval s'en est pris à la gestion actuelle de la situation sanitaire. « Le ministère de la Santé et du Bien-être, sous le Dr Kailesh Jagutpal, est un échec total », tonne-t-il. Et le leader de l'opposition de préciser que « Nous aurons recours au judiciaire afin de forcer le gouvernement à publier la liste des médicaments, avec l’identité des importateurs. »
Poursuivant sur la situation de la Covid-19 dans le pays, le leader de l’opposition déplore le manque de visibilité par rapport aux variants. « Il n’y a pas de ‘time-table’ clair par rapport à la vaccination. Deux tiers de la population est nettement insuffisant. Nos frontières ont été rouvertes et nous savons très bien qu’il y a des variants extrêmement dangereux dans certains pays. Il faut revoir la politique d’ouverture afin de ne pas exposer Maurice aux variants dangereux », demande-t-il.
« Il est triste que Maurice soit en train d’accueillir les touristes du monde entier alors que de nouveaux variants font surface. Il faut rouvrir le pays mais je suis contre l'idée que tous les pays soient sur le même pied d’égalité », ajoute pour sa part Paul Bérenger.
« Crise sociale »
Nando Bodha a abondé sur la baisse des prix des denrées alimentaires et le taux de chômage. Nous devons, dit-il, nous interroger sur les chiffres qui sont en train d’être dévoilés. « Maurice se dirige vers une crise sociale », redoute-t-il.
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