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Xavier-Luc Duval réagit aux explications du Speaker : «Il n’a le droit ni moral ni légal de rester»

Après avoir écouté les explications du Speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, sur Radio Plus jeudi, le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval estime que celui-ci « doit partir ». « Il n’a le droit ni moral ni légal de rester. Il a inventé un ‘standing order’ pour empêcher le leader de l’opposition de jouir de sa prérogative de questionner le Premier ministre. Il a essayé de détruire ce pouvoir que seul le leader de l’opposition détient. C’est une attaque directe à la démocratie ».

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Il rejoint ainsi l’opinion de Reza Uteem, président du Mouvement militant mauricien, qui demande aussi le départ de Sooroojdev Phokeer : « Si le Premier ministre se sent vraiment frustré, il doit demander au Speaker de démissionner. »

Dans sa déclaration, Sooroojdev Phokeer affirme qu’il y a eu une erreur dans le « standing order » qu’il a cité pour empêcher le leader de l’opposition de poser des questions supplémentaires. Il précise qu’il faisait référence à la disposition 25.4 et non 25.5. « Il y avait une erreur de frappe dans le papier qu’ils m’ont donné. Il faut que les questions du leader de l’opposition cadrent avec les ‘standing orders’ ».

Selon lui, la question supplémentaire de Xavier-Luc Duval n’était pas reliée à la question principale et c’est pourquoi il l’a rejetée. « Il avait le droit de me dire qu’il avait une autre question. Je l’aurais laissé. Il aurait pu en poser dix. Je lui aurais même donné du temple supplémentaire », poursuit-il.

Pour Xavier-Luc Duval, cela démontre qu’il y a effectivement eu un complot pour l’empêcher de poser des questions supplémentaires à sa Private Notice Question (PNQ), mardi au Parlement. Il s’apprêtait à demander au Premier ministre s’il avait eu une conversation téléphonique avec Sherry Singh le 15 avril à 10h18, mais n’a pas pu le faire en raison de l’intervention du Speaker.

La déclaration de ce dernier « montre que ça a été comploté, car il avait donc déjà préparé un ‘statement’ pour m’empêcher de poser des questions. Il dit s’être trompé de ‘standing order’, mais ce n’est pas dans les ‘standing orders’. Il n’a même pas écouté ma question. Puis, le Premier ministre n’a pas nié les faits et n’a pas dit qu’il refusait de répondre ».

Xavier-Luc Duval précise que Pravind Jugnauth n’a jamais pris plus de quatre minutes pour répondre à une PNQ et que cela tend à démontrer que « c’était téléguidé ». Et d’ajouter : « Pour moi, il n’y a plus de Speaker à l’Assemblée nationale. Pour moi, le Speaker est quelqu’un qui préside les travaux parlementaires de manière intègre et indépendante, et qui permet que des débats justes aient lieu. Pour moi, il n’y a juste monsieur Phokeer. L’appeler ‘Speaker’, c’est insulter les autres Speakers que nous avons eus. »

Les leaders de l’Entente de l’Espoir vont se concerter sur les actions à prendre, une fois que Xavier-Luc Duval sera remis de sa maladie. « Mon sentiment est que la patrie est plus que jamais en danger. C’est un complot entre le Speaker et Pravind Jugnauth avec l’aide ou pas du gouvernement parallèle que l’on connaît mieux sous l’appellation ‘lakwizinn’ ».

Leela Devi Dookun-Luchoomun : «Nou abitie trouv zot fer « walk-out », non ?»

À une question de Radio Plus sur les incidents, à l’Assemblée nationale, Leela Devi Dookun-Luchoomun a répondu :  C’est quelque chose connue de tous. Ce n’est pas nouveau. Komie fwa, parlman dimounn sorti ale koumsa ? Nou abitie trouv zot fer « walk-out », non ? ».

 

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