Live News

Xavier-Luc Duval : «Padayachy n’est pas à la hauteur des défis qui attendent le pays» 

Au Parlement comme lors d’une conférence de presse après sa PNQ « interrompue », Xavier-Luc Duval n’a pas caché ses inquiétudes sur divers sujets. 

Publicité

Grave Problème de devises à venir

Pour Xavier-Luc Duval, le ministre des Finances « ment » sur le bilan de la Banque de Maurice et sur le fait « qu’il n’y aurait pas de pénurie de devises ». Or, les banques commerciales appliquent une liste prioritaire avant d’accorder des devises, indique-t-il. Ce qui le pousse à la conclusion que Renganaden Padayachy « n’est pas à la hauteur des défis qui attendent le pays ». Il met en garde, au passage, contre « un grave problème de devises à l’horizon ». 

La « vulnérabilité » de la BoM 

Xavier-Luc Duval est catégorique. La Banque de Maurice est « extrêmement vulnérable » à toute fluctuation du dollar. « Tout mouvement contraire risque de « wipe off » ses réserves et son capital. La « mauvaise gestion » et la « dilapidation » de la BoM peuvent mener à une situation comme au Sri Lanka », prévient-il. Pour le leader des Bleus, il est impossible que la Banque de Maurice apprécie la valeur de la roupie. « Si elle le fait, elle tombera en faillite », fait-il ressortir. Commentant l’intervention de la BoM sur le marché des changes le 8 avril dernier, il avance que celle-ci « n’aura pas d’effet ». La BoM a vendu 25 milliards de dollars alors qu’il y a un « besoin réel de 10 fois plus que cela ». 

Le « contrôle » de la BoM 

La Banque de Maurice est « étroitement contrôlée » par le gouvernement, martèle le leader de l’Opposition. « Aucun Gouverneur indépendant n’aurait accordé Rs 158 milliards au gouvernement. Le Fonds monétaire international le dit, il faut recapitaliser la Banque de Maurice. Sans cette recapitalisation, il sera impossible d’apprécier la roupie », insiste-t-il. 

La « dangerosité » de ne pouvoir transférer de l’argent 

Le leader de l’Opposition se dit en présence d’un cas où la banque n’aurait pas autorisé le transfert total de 12 000 dollars à Singapour. « Si les étrangers commencent à croire qu’ils ne peuvent plus transférer leur argent, ce sera néfaste et extrêmement dangereux pour notre offshore », affirme-t-il. 

La dépréciation avant la pandémie 

Si les prix du riz, de l’huile, du lait pour nourrisson et de tous les produits sont en train de prendre l’ascenseur, c’est en raison de la dépréciation de la roupie, affirme Xavier-Luc Duval. De novembre 2019 à mars 2020, la roupie s’est dépréciée de 8 %.  « Or, pendant les 24 mois de la Covid, la monnaie locale a glissé de 12 %, soit de 0,5 % par mois. Ainsi, la roupie s’est dépréciée trois fois plus vite avant la pandémie que pendant la Covid-19 », fait-il ressortir. La raison, ajoute-t-il, c’est pour « mettre la main » sur les réserves en devises. 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !